Andreas Schaerer abolit les frontières entre jazz et classique
Faire se réunir les différents styles musicaux et s’ouvrir à toutes les expressions, telles sont les idées qui ont suscité la création du sextet Hildegard lernt fliegen fondé par Andreas Schaerer (photo ci-contre), qui partagera la scène du palais Croisette ce soir avec les musiciens de l’Orchestre de Cannes, placés sous la direction de Benjamin Lévy. Chanteur, bruiteur, beatboxer et compositeur, Andreas Schaerer explore, en tant que vocaliste, styles et techniques. Son sextet exploitera, avec les musiciens classiques de l’orchestre de Cannes, les possibilités infinies offertes par cet orchestre-cabaret à travers une symphonie originale intitulée The Big Wig. Rencontre.
Qu’est ce que The big Wig ?
C’est une rencontre en six mouvements entre classique, jazz, improvisation qui sont autant de styles et d’influences qui ont nourri notre génération. J’ai souhaité dépasser l’idée d’un orchestre symphonique qui accompagne un groupe soliste, en créant ce «big band» de musiciens qui vont jouer tous ensemble et partager les mêmes émotions. L’intérêt de cette fusion entre jazz et classique, c’est de vivre la musique en abolissant les frontières en proposant un voyage inédit. C’est une manière de nous inscrire musicalement dans notre temps.
Quel est l’intérêt de ce métissage?
Dans la musique classique, il y a la rigueur, la précision et dans le jazz la liberté. Le challenge est de trouver le juste équilibre entre les deux langages pour créer une fête vivante dans un partage qui donne toute son expression à l’inspiration et à la spontanéité. Il n’y a plus deux entités différentes qui se côtoient ou qui s’expriment l’une à côté de l’autre. Ma volonté est que les individualités se perdent dans la musique. Nous avons créé ce projet avec l’orchestre de Lucerne et nous le donnons pour la première fois en France à Cannes. Je pense qu’il intéresse toutes les générations.