Des écrins à la hauteur de la magie scénique
Chaque ballet a son histoire. En amont de la féerie des costumes que le public découvre sur scène, il y a le travail de dizaines d’intervenants au service de l’esprit du ballet voulu par Jean-Christophe Maillot. De la première esquisse du créateur de costumes jusqu’à la réalisation finale, se succèdent plusieurs étapes de recherche, d’essais textiles, de patronages… Le succès se forge avec : le chorégraphe qui définit la vision d’ensemble du ballet et intervient sur l’adéquation des costumes aux personnages, le créateur des costumes, parfois issu du monde de la mode comme Karl Lagerfeld ou Hedi Slimane, qui imagine l’enveloppe des danseurs conformément à la dramaturgie ou à la problématique du ballet, et enfin le chef costumier qui traduit en matière les concepts et dessins. Jean-Michel Lainé, chef costumier des Ballets de Monte-Carlo oeuvre avec succès dans les ateliers depuis vingt-trois ans.
Épouser les corps pour libérer l’expression
Une fois les essais terminés, les costumes sont exécutés sur mesure, au millimètre près, et dans certains cas, directement sur le corps des danseurs. L’exposition, à travers une sélection des plus beaux ballets repensés dans un esprit contemporain, permet d’apprécier le chemin parcouru de la conception des costumes de scène de 1910 jusqu’à aujourd’hui. L’évolution des textiles et notamment l’utilisation du stretch qui épouse les corps et se prête à toutes les gestuelles autorise une liberté de mouvement au service de l’expression scénique. Ainsi, l’esthétique graphique et aérienne des personnages est privilégiée, servie par la mise en lumière, les décors, et la musique qui forment un tout.