Nice-Matin (Cannes)

TENNIS «P ouille, j’adore ! » FLOP Le match du jour

Henri Leconte raconte...

- RECUEILLI PAR CH.D.

Ah, Nice-Matin ? Bonjour. Tu veux quoi ? Une photo, une interview ? Si tu veux j’te la fais moi l’interview ! » Il rigole... 54 balais au compteur Henri Leconte. Mais pas assagi. Toujours cet humour, ce côté ‘‘cash’’ qui vous désarme autant qu’il vous incite à pousser le curseur. On s’est donc attablé à ses côtés puis mis sur ‘‘ON’’ le dictaphone. Riton a fait le reste du boulot. Lisez plutôt.

Henri, ici, c’est à la fois ‘‘bling-bling’’ et un grand moment de tennis ?

Je suis émerveillé par ce tournoi. A l’époque, j’ai assez bien joué ici, j’ai toujours eu des frissons. Et pour moi, même à  (ans, ndlr), tu me donnes une raquette et un short, et je file sur le court, comme un fou !

Murray battu, surprenant ou pas ?

Tu sais, il y a beaucoup de joueurs qui ont donné énormément pour devenir n° ou gagner des Grand Chelem, ils ont des moments de relâchemen­t. Ça prouve que même n° mondial, t’es à l’abri de rien.

Les joueurs ne sont-ils pas usés par le rythme et l’accumulati­on ? Non, je ne crois pas. Ils sont tous préparés aujourd’hui comme des Formule , c’est hallucinan­t...

Une uniformité du niveau, alors ?

Non, au contraire. Déjà les , ,  mondiaux ont poussé à un niveau de jeu assez exceptionn­el. Il y a eu aussi ce moment extraordin­aire de Roger (Federer) à Melbourne, parce que la surface était plus rapide. Je crois que ça a un peu choqué. Ça a un peu ‘‘branlé’’ le chaudron... Tout le monde s’est dit ‘‘Pourquoi je pourrais pas battre moi aussi un Murray ?’’ Surtout en deux sets !

Un joueur que vous adorez ?

Lucas Pouille. Il a un entraîneur, Manu Planque qui fait du super boulot. Lucas est un jeune qui a envie, qui est un leader. Celui qui me fait vraiment ‘‘bander’’, c’est lui !

Un Français vainqueur d’un Grand Chelem, c’est injouable, non ?

Pas du tout ! Je suis assez bien placé pour t’en parler : Lucas a le potentiel. Il fait tout pour. Je vais te dire, pour gagner un Grand Chelem, il faut d’abord battre les meilleurs mondiaux sur les autres tournois.

« La Coupe Davis, j’y vais à cloche-pied »

On parle Coupe Davis : Leconte, il aurait refusé une sélection ? Jamais ! Je viens à cloche-pied. Même parfois, on n’aurait pas dû jouer avec Guy (Forget, nldr). Mais on avait cette envie, cet orgueil pour la France.

Aujourd’hui, il n’y a que l’argent qui les guide, c’est ça ?

Non, la mentalité a changé. Il faut évoluer avec son temps. Ils sont très individual­istes, aussi bien chez les (Photo Epa/Maxppp) hommes que les femmes. Peut-être qu’il faut bouger le système de la Coupe Davis. Il faut faire comme au golf, la jouer tous les deux ans. Comme ça, tu peux te consacrer une année entière au circuit.

Les sanctions, c’est bidon ?

Evidemment. Que peut faire, entre nous, le président de la Fédé ? Ils vont pas jouer les Jeux Olympiques ? Ils s’en foutent les mecs...

« Henri Leconte, il est dingue de padel ! »

Il reste un Riton aujourd’hui, sur le circuit, ou il n’y en a plus ? Des fous ? (rires) Des fous non, des passionnés. Il y a Gaël quand il est au top, il fait rêver. Il y a Lucas, je m’identifie un peu à lui, serveur, balayeur, il se donne.

Leconte, il fait quoi aujourd’hui ?

Henri Leconte, il est dingue de padel ! J’ai lancé une société, HL Padel, on fabrique et on monte des padels dans toute la France et le monde entier. En Espagne, c’est le deuxième sport après le foot ! Et j’ai aussi la chance inouïe d’avoir mon émission Avantage Leconte sur Eurosport et je vais la présenter cette année à Roland.

Un favori pour dimanche ?

Ah, Rafa ! Ce serait super qu’il gagne la dixième ici et son dixième RolandGarr­os ! (Photo AFP) Bien sûr, il faut avoir l’oeil et être fan de heavy metal des années  pour le reconnaîtr­e... Mais c’est bien lui, en charmante compagnie : Adrian Smith, le guitariste anglais d’Iron Maiden ! Le groupe, que l’on disait un brin sataniste sur les bords, a vendu  millions d’album. Hier, pas de riffs sauvages de guitare pour Adrian. Mais l’ambiance cosy du Country-Club. Ça le change... Stéphane, ‘‘Max’’, Laurent, Florian, Gaël, les gars de chez Tecnifibre, ne chôment pas : la fine équipe aura cordé  raquettes dans la semaine ! Il faut dire qu’un Nadal en consomme  par jour... Entre  et  kilos de pression, c’est selon : « Moins c’est tendu, plus on a de puissance. Et plus ça l’est, plus le joueur a de contrôle. » Il faut m pour une raquette, cordée en  minutes. Au fait, sachez que les joueurs paient € la prestation. Et il y a toujours du boeuf au menu : certaines stars aiment le mélange polyester-boyau naturel. Sans gluten, bien sûr, pour Djokovic ! Brandon Davies (,m), le pivot américain de l’ASM Basket, n’avait jamais assisté à un tournoi ATP. Au MCCC, le natif de Philadelph­ie a apprécié cette parenthèse enchantée, lui qui prépare avec la Roca Team le Final Four de la Ligue des Champions (- avril).

(Photos Y.D., F.P., DR) Novak DJOKOVIC - David GOFFIN

Bousculé lors de ses deux premières rencontres, Novak Djokovic n’aura pas le droit à l’erreur face à David Goffin. Passé à un jeu de l’éliminatio­n contre Gilles Simon, l’ex-numéro un mondial n’a rassuré personne sur son niveau de jeu. Le Belge, lui, a dû sortir un gros match (h de jeu) pour se débarrasse­r de Dominic Thiem. Attention à l’aspect physique car pour battre Novak Djokovic, il faut être en grande forme. Fin métronome du fond du court, le e joueur mondial a les armes pour embêter le Serbe. (Photos AFP et CD)

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