Nice-Matin (Cannes)

Jean Lassalle

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« Je veux redonner à la France un espace politique et financier. » Jean Lassalle souhaite en particulie­r restaurer la diplomatie française. Pas plus que Léa Salamé et David Pujadas, nous n’avons trop compris comment, désolé… Il veut également et surtout voler au secours des campagnes de France, « en mettant trois ou quatre milliards par an pour qu’une fille ou un fils puisse prendre la relève dans une exploitati­on agricole ou un commerce familial ». Jean Lassalle désire revenir à «une Europe des nations, telle que l’avait conçue le général de Gaulle ». « Je vais reconstrui­re un État qui soit capable de relancer la liberté, l’égalité et la fraternité sur notre territoire », a-t-il promis. « J’ai compris que nous étions un théâtre d’ombres, que notre démocratie se délitait », a-t-il justifié pour expliquer que sa route se soit séparée de celle de François Bayrou il y a quelques années. « L’utopie, le rêve et la constructi­on d’un grand dessein partagé, voilà ce que je veux pour notre pays. »

Ses objets fétiches : deux rapports d’enquête qu’il a produits sur la marche à travers la France qu’il avait entreprise en  et sur le fonctionne­ment de l’Europe. Il exprime d’emblée la solidarité de la nation aux familles des policiers victimes d’un acte «dont on ne peut pas totalement encore qualifier la nature» (et qualifié quelques minutes plus tard d’acte terroriste par François Hollande, Ndlr) : François Fillon a annoncé suspendre les déplacemen­ts « prévus dans ma campagne ce vendredi », avant de rappeler combien la lutte contre le terrorisme « sera la priorité de mon mandat ». Dans un propos résolument sécuritair­e, le candidat LR défend une nouvelle fois « une coalition anti-terroriste internatio­nale »:« Il faut accepter de travailler avec tous ceux qui sont prêts à mener le combat pour éradiquer la menace ». L’allusion n’est même pas voilée : quelles relations alors avec la Russie ? «Si on ne parvient pas à discuter avec la Russie, nous allons rentrer en conflit, il faut accepter un compromis. » Enfin, François Filon rappelle les mesures qu’il mettrait en place pour lutter contre le fondamenta­lisme radical, pour aider « les musulmans de France à éradiquer l’intégrisme qui gagne la religion musulmane », Mais il s’attache également à défendre l’école de la République, laïque. Des regrets? « Dans les circonstan­ces actuelles, ce serait dérisoire...»

Son objet fétiche :« Je n’en ai pas, je ne suis pas fétichiste, j’irai à l’Elysée avec ma seule volonté. »

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