Nice-Matin (Cannes)

Focus sur le championna­t

Battus à Lorient (2-1), les Aiglons ont été éliminés dès l’entrée en lice dans la coupe nationale, comme en Coupe de la Ligue. Les hommes de Favre n’ont plus que 19 matchs de L1 devant eux

- A Lorient, William HUMBERSET Photos : AFP

Le parcours du Gym dans les coupes nationales tient dans une phrase : un petit tour et puis s’en va. Un constat douloureux pour des Aiglons battus 2-1 hier chez la lanterne rouge de Ligue 1 qui comptait un but de retard à la pause. « On est très déçu, très frustré, on avait envie d’aller loin en Coupe de France. On ne voulait pas commencer 2017 de cette manière», pestait Maxime Le Marchand dans la zone mixte du stade du Moustoir. La pilule est d’autant plus difficile à digérer qu’on se demande comment Lorient aurait pu revenir dans la partie sans la bévue grossière de Benitez qui a offert l’égalisatio­n à Aliadière à vingt minutes de la fin. C’est le tournant du match qui a plongé des Niçois moins fringants qu’en première période dans le doute, et gonflé de confiance des locaux plutôt laborieux. «Il faudrait que je revoie les images, je ne sais pas pourquoi il décide de sortir. En plus, il me rentre dedans donc il m’empêche de continuer ma course, poursuivai­t le capitaine d’hier en l’absence de Baysse et Dante. C’est décevant pour lui parce que c’est un mec qui bosse toute la semaine. Le poste de gardien est cruel».

Plea avait claqué son e but au meilleur moment

Les Bretons ont été certes plus dangereux en 4-3-3 avec le reposition­nement de Lautoa au milieu de terrain, mais ils étaient tellement maladroits dans les derniers mètres que le portier argentin n’avait presque rien eu à faire jusque-là. Mis à part remercier son montant gauche de l’avoir secondé sur une frappe de Marveaux (41’). Dominateur et maître du ballon (60% de possession à la pause), Nice gagnait les duels et avait en plus fait la différence au meilleur moment : juste avant le repos et surtout deux minutes à peine après le poteau de Marveaux. Avec un treizième but toutes compétitio­ns confondues, Plea ne pouvait pas mieux démarrer l’année. Doubler la mise sur un ballon relâché par Lecomte lui aurait permis de sceller le sort de la rencontre à l’heure de jeu. Pas très bien inspirés sur de bonnes situations de contres à négocier, à l’image d’un Cabot méconnaiss­able, les Merlus ont souvent contrecarr­é les plans niçois par des fautes à répétition (20 fautes contre 7 à Nice). « C’est ça les matchs de Coupe, Lorient avait peut-être plus les crocs que nous». Privé de Cardinale, Baysse, Dante, Walter, Seri, Eysseric, Belhanda et Balotelli, un Gym rajeuni a vu la qualificat­ion lui échapper en cinq minutes. Si Nice veut rejouer l’Europe, ça passera forcément par la Ligue 1. «On va se concentrer sur le championna­t, concluait Le Marchand. On a envie de rester en haut, mais il va falloir se reconcentr­er parce que ce n’est pas avec des prestation­s de ce genre qu’on va y parvenir. Espérons qu’on récupère un maximum de joueurs assez vite pour faire une deuxième partie de saison énorme.» Au mieux, Lucien Favre ne pourra récupérer que deux joueurs de cette colonie d’absents contre Metz, dimanche (15 heures à l’Allianz) : Dante et peut-être Walter, qui passait des examens hier soir pour une douleur ressentie à la cuisse. Si le mercato pouvait apporter une solution offensive en prime, du type Depay, ce ne serait pas de trop pour un leader qui aura besoin de rapidement lancer sa nouvelle année.

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Lautoa n’empêchera pas Marcel de délivrer une passe décisive pour Plea avant la pause. Mais les Lorientais sortiront vainqueurs de leur duel avec les Aiglons.

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