Tel-Aviv: au moins deux morts dans une fusillade
Un homme a tué deux personnes, fait sept blessés, et semé la terreur hier dans le centre de Tel-Aviv en ouvrant le feu à l’arme semi-automatique sur des clients attablés à des terrasses de café. Une intense traque a été lancée dans le centre très animé de la ville pour retrouver l’auteur qui, hier soir, était encore en fuite. Des vidéos de surveillance montrent un homme arborant des lunettes et portant un sac à dos dans un magasin d’aliments diététiques remplir posément son sac, puis en sortir une arme, se poster sur le pas de porte et ouvrir le feu à bout portant sur les clients du Simta ,un bar mitoyen. C’est à cet endroit-là qu’auraient été touchées les deux personnes ayant succombé, parmi lesquelles un étudiant en droit et en commerce, Alon Bakal, qui faisait office de gérant et qui a été identifié par son père. L’homme aurait poursuivi son chemin et fait feu 150 mètres plus loin sur la terrasse d’un deuxième établissement où de nombreuses personnes savouraient les heures précédant le shabbat le long de cet axe très fréquenté de la capitale économique et culturelle d’Israël.
« J’ai pensé à Paris »
« J’ai entendu des coups de feu. Je me suis retourné et j’ai vu en face tout le monde se ruer vers le fond du café. J’ai entendu des cris et on a vu l’homme qui tirait. Il était brun, portait un pull gris et s’est enfui en courant », a raconté Alexandre Lambez, un touriste français, assis à une terrasse en face du deuxième café. « J’ai tout de suite pensé à Paris et au Bataclan. » La police restait hier prudente sur les motivations de cette fusillade, qui survient en pleine vague d’actes de violence anti-israéliens menés par des Palestiniens, et dans un contexte de menaces du Hezbollah libanais et des jihadistes. « L’enquête est en cours pour savoir si l’affaire est criminelle ou terroriste », a déclaré le porte-parole de la police Micky Rosenfeld. Un chargeur correspondant apparemment à un pistolet semi-automatique italien Spectre a été retrouvé sur place, d’après les médias. Une porte-parole de la police a par ailleurs refusé de confirmer des informations selon lesquelles on avait retrouvé le sac à dos de l’agresseur, avec un Coran à l’intérieur. Le contexte est particulièrement sensible, Daesh ayant proféré des menaces explicites au cours des dernières semaines, indiquant n’avoir « pas un instant oublié la Palestine », et allant jusqu’à publier des messages en hébreu.