Chez Moto Guzzi
Une transmission finale par cardan, des cylindres placés face à la route et une fabrication européenne : si l’on retient ces critères, la concurrente la plus directe de la BMW R18 navigue sous blason Moto Guzzi et porte le nom prometteur d’Eldorado. Cette appellation ne vous dit rien ? Mais si l’on vous dit California, vous percutez ? Probablement. En fait, l’Eldorado est une déclinaison de la California (qui n’existe plus qu’en version Touring, avec bagagerie rigide et pare-brise haut). Ligne délicieusement néo-classique, détails vintage de fort bon goût (jantes rayonnées, pneus à flancs blancs), périphériques largement dimensionnés (les deux disques de freins avant sont pincés par des étriers Brembo à montage radial, secondés par des durites tressées), dotation électronique roborative (modes moteur multiples, contrôle de traction, régulateur de vitesse), la Guzzi, dont la base technique remonte tout de même à un petit septennat, n’a pas à rougir face à la concurrence, d’autant qu’à la conduite, elle est loin d’être la moins à son aise lorsque la route se met à serpenter. Non, ce sur quoi elle est contrainte d’en rabattre, c’est sa cylindrée : seulement 1380 cm3 qui ne lui octroient pas plus de 12 mkg de couple. Moins spectaculaire dans ses reprises que son rival teuton, le twin italien s’avère toutefois expressif et très agréable à emmener. L’Eldorado abat enfin son dernier atout au moment de passer en caisse, en ne demandant «que»
18599 € à son acquéreur, soit 4391 € de moins que la BMW.