• Bénéteau Flyer 9 Sundeck
Le dernier-né de la gamme Flyer est un magnifique sun-deck de 9 mètres très polyvalent. Il possède en prime un superbe accès à la mer avec sa plateforme latérale livrée en standard.
La saga Flyer se poursuit… Le dernier-né en date est un sun-deck de 9 mètres qui se positionne entre le Flyer 10, un gros cabin-cruiser sorti en 2019, et le Flyer 8. Le Flyer 9 Sundeck profite de la cure de rajeunissement de la gamme (initié en 2018 avec le Flyer 8), qui compte désormais cinq modèles. Tous sont déclinés en Sundeck ou Spacedeck, respectivement des sun-decks ou des opens, exception faite du Flyer 10 qui ne propose qu’une seule version de plan de pont, et qui fait office de transition entre la gamme Flyer et celle des Gran Turismo. Au total, on dénombre donc neuf Flyer dont la taille oscille entre 5 et 10 mètres. Autant dire que le plaisancier a le choix en matière de longueur de coque et de plans de pont.
Plus polyvalent que l’open
Les avantages du sun-deck par rapport à l’open sont connus et cela se vérifie encore une fois : bain de soleil avant à poste, cabine, capacité de rangement accrue, programme de camping côtier… Autant d’arguments qui plaident en faveur de ce type de bateau et que l’on retrouve à bord de ce Flyer 9 Sundeck. Esthétiquement, ce dernier reprend les codes des autres bateaux de la gamme, avec un V marqué à l’avant, qui surmonte un pont avant assez carré, notamment pour gagner de la place au niveau du bain de soleil. On retrouve à bord du Flyer 9 Sundeck le concept du passage semi-walkaround, avec un passavant de 32 centimètres (contre 22 pour celui à tribord), issu du Flyer 10. Associés aux hauts balcons, les déplacements du cockpit vers l’avant sont très sécurisants par bâbord. La partie avant est donc dédiée au farniente,
avec en prime la possibilité d’ajouter une canopée qui coiffe le bain de soleil, idéale pour ceux qui souhaitent lire à l’ombre. Cet équipement disparaît pour se faire oublier en cas d’inutilisation, derrière le coussin qui fait office de dossier. La partie médiane du bateau est réservée au poste de pilotage et au leaning-post, décalé à tribord, mais aussi à la cuisine extérieure qui compte un évier, deux porte-gobelets et un gril.
Un montant pour la poignée des gaz
Le frigo est situé quant à lui dans la partie latérale du leaning-post. Ce dernier est doté de deux places avec des assises relevables pour piloter assis ou debout, calé en appuis fessiers. Le poste de pilotage est suffisamment vaste pour accueillir l’instrumentation. Les poignées des gaz prennent place sur un montant qui leur est dédié, évitant ainsi d’être trop collées au volant et de gêner le pilote lors des manoeuvres. Si la partie avant est celle du farniente, celle à l’arrière l’est également, mais avec en prime un accès à l’eau particulièrement convivial. En effet, notre bateau d’essai possédait un pavois ouvrant (à ouverture manuelle), rare sur une unité de cette taille et surtout installé en standard. Cette ouverture sur la mer permet d’augmenter la surface du cockpit, mais elle peut également faire office de plongeoir. Des filières associées à des chandeliers – très faciles à fixer – pourront sécuriser l’ensemble au cas où des parents embarquent de jeunes enfants. Le cockpit intègre un carré avec une banquette en L. L’ensemble, qui coiffe une soute profonde, est également transformable en bain de soleil. Le dessous de la banquette arrière dispose d’un espace suffisant pour accueillir si besoin un radeau de survie. Un portillon ajouré permet de rejoindre les plages de bain arrière, dont les extensions sont optionnelles.
Les aménagements intérieurs se composent d’un carré transformable en couchette, d’une cuisine à bâbord et d’une midcabine sous le cockpit. L’ensemble profite d’une belle luminosité naturelle, aidée par des contremoules blancs et des LED. Les marches de la descente sont bien dimensionnées mais une main courante à l’intérieur pourrait faciliter les déplacements. La midcabine, généreuse, occupe toute la largeur du bateau mais n’est isolée du reste des aménagements par aucune fermeture. Le cabinet de toilette se compose d’un espace pour le lavabo et d’un autre pour les WC marins et la douche, le tout offrant une bonne hauteur sous barrots.
Une grande maniabilité au port
En navigation, le Flyer 9 Sundeck est facile à prendre en main, maniable lors des manoeuvres de port, aidé par une bi-motorisation de 2 x 250 chevaux Suzuki. Cette puissance lui permet d’atteindre les 38 noeuds en vitesse de pointe, à 5 500 tr/mn, mais aussi d’offrir de belles reprises à mi-régime, si le besoin s’en fait sentir. En ligne droite, il ne faut pas hésiter à trimer la carène pour la rendre plus « aérienne ». Aucun tangage rythmique n’a été constaté, même en positionnant le trim au neutre. Le pilote profite d’une bonne position de pilotage et d’une visibilité correcte, sans angle mort, même lors des virages serrés qui s’effectuent d’ailleurs sans cavitation et sans gîte excessive, avec une belle accroche en prime. Le seul petit bémol provient des deux commandes Suzuki que l’on aimerait pouvoir transformer en mono-levier, comme c’est le cas chez Mercury ou Yamaha.
EN CONCLUSION
Ce nouveau Flyer 9 Sundeck coche toutes les cases pour rencontrer un joli succès commercial. Son faux jumeau – le Flyer 9 Spacedeck, dont la sortie est prévue sous peu – va devoir affûter ses armes pour se faire une place à ses côtés !