Montagnes

Crêtes et faille d’Aujour, 1 834 m

La surprise du Sud

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On n’imagine pas que les montagnett­es situées au sud de Gap puissent offrir des randonnées aussi relevées que dans les Alpes du Nord. Il faut pour s’en convaincre rendre visite à la montagne d’Aujour, bien visible depuis le centre de Sisteron. L’endroit semble avoir échappé aux vicissitud­es du monde moderne, et l’on appréciera son calme et sa solitude. La culture des arbres fruitiers, prépondéra­nte ici, a nécessité la constructi­on d’un petit barrage. Lors de ce périple, on croise la réserve d’eau destinée à l’irrigation ainsi créée et baptisée lac de Peyssier. C’est l’une des surprises rencontrée­s, au même titre que le défilé du Gouravour, les Trompes du Fay et la grande faille sous le sommet. La vue sur les Alpes du sud depuis celui-ci est incomparab­le, surtout vers les Écrins et le Dévoluy.

ITINÉRAIRE

Descendre la piste en face du parking et traverser la Maraize par un gué. Continuer droit la sente qui monte jusqu’à l’extrémité ouest (1 170 m) de la crête de Tré-Maroua. On voit arriver là un sentier venant du Saix. Prendre à gauche (marques jaunes et nombreux cairns), traverser une curieuse zone aride au bout de laquelle un panneau propose tout droit l’abbaye de Clausonne et à droite la montagne d’Aujour. Prenant à droite, on revient au nord-ouest et on débouche dans un petit champ dominé par une cabane délabrée. Continuer le sentier de l’autre côté du champ et, peu après, le quitter pour monter dans une bande herbeuse abondammen­t jalonnée de cairns. On arrive ainsi sur la crête très panoramiqu­e au sud du roc de Longue-Dent vers 1 375 m. Elle se suit agréableme­nt jusqu’aux abords du col de l’Armande. Peu avant celui-ci, un passage escarpé oblige à descendre quelques gradins rocheux d’abord à droite puis à gauche de l’arête. On prend pied sur une piste forestière peu avant le col (1 535 m). Devant le panneau qui précise son altitude, suivre une sente qui se dirige vers la falaise à l’est pour trouver des marques jaunes en contrebas des barres rocheuses à droite de la crête. Poursuivre le long des barres jusqu’à un grand col herbeux, continuer au-delà de la même façon jusqu’à apercevoir un passage d’escalade facile bien indiqué par les marques jaunes qui permet de monter sur la crête. Continuer sur celle-ci en franchissa­nt plusieurs ressauts rocheux jusqu’au sommet (1834 m).

Retour : continuer une centaine de mètres sur la crête jusqu’à buter sur le bord de la faille. Descendre au nord le long de celle-ci et accéder au fond par la première faiblesse évidente munie d’une corde fixe. Après en avoir suivi le fond jusqu’en versant sud, rester près des rochers à gauche. Monter quelques mètres sur un promontoir­e à gauche pour basculer dans le chaos de blocs du versant est où l’on trouve une trace bien cairnée puis un bon sentier jusqu’au lac de Peyssier. De là, une piste de 5 km ramène en 1 h 15 au parking en passant par la source du Rascle, le Fay et le défilé du Gouravour.

Remarque: du sommet, il est possible de descendre droit dans la pente au nord pour rejoindre la piste près de l’abbaye de Clausonne. On raccourcit ainsi le retour sur la piste de moitié.

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Dans la faille d'Aujour, encore remplie de neige au printemps.
Les trompes du Fay servent d’amplificat­eurs pour un festival musical. Dans la faille d'Aujour, encore remplie de neige au printemps.

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