LE CENTRAGE
Il est temps de s’intéresser au centrage. Que la valeur soit indiquée ou pas dans la notice, il est toujours bon de recalculer cette donnée. On commence donc par trouver la corde moyenne. Pour cela, il suffit de prendre un plan de l’aile sur lequel on va prolonger l’emplanture par la corde du saumon, et prolonger le saumon par la corde d’emplanture. Cela nous donne un parallélépipède. C’est le moment de tracer les diagonales pour obtenir la position de la corde moyenne de l’aile. Il reste à prendre 28 % sur cette corde vers le bord d’attaque pour obtenir une valeur de centrage adaptée à la plupart des maquettes. Bien entendu, les premiers vols permettront d’affiner ce choix. De l’adhésif plastifié est utilisé pour situer les différentes zones. Les deux repères sont placés à l’endroit déterminé et le modèle est mis à l’envers, en équilibre sur les doigts. Sur des grosses maquettes, j’utilise des planchettes garnies de mousse qui permettent de placer l’avion sur le dos sur des piliers. Le centrage est ainsi vérifié. Si d’aventure il manque du poids dans le nez, ce qui est fréquent, il suffit de faire une petite boîte en bois et de fondre du plomb dans une vieille casserole. Cela permet de fabriquer des gueuses faciles à loger le plus près possible de l’hélice. En principe, on coule plusieurs lingots afin de pouvoir en retirer au fil des essais en vol. À noter qu’il faut toujours fixer le plomb avec des « amortisseurs », par exemple des durites disposées autour des vis, qui évitent que les vibrations ne compromettent la fixation du lest.