Angers consolide ses bases
Le SCO d’Angers a fait le choix d’une politique de structuration, et ça paye. En témoignent les différents prix qu’a reçus le club lors de cette année 2022. L’école de rugby a eu sa troisième étoile, la FFR a labellisé son centre d’entraînement, mais aussi le club sur son engagement sociétal (insertion, citoyenneté, santé, éducation et réinsertion et transition écologique). « La cerise sur le gâteau, c’est l’élection par nos pairs du club hospitalier sur la saison 2021-2022, se réjouit le président Jean-Benoît Portier. On est le seul club en France à avoir coché toutes ces cases, et on en est assez fier ! » Tout cela résulte d’une volonté forte de « devenir un vrai club formateur, inséré dans la cité, avec des projets pour faire évoluer le club ». Ce travail n’est pas vain, puisque malgré la forte concurrence du football, du basket et des nombreux sports compétitifs dans le secteur, le SCO rugby Angers comptabilise aujourd’hui 517 joueurs licenciés, « et ça monte à 600 avec les dirigeants, bénévoles… »
UNE MEILLEURE POSTURE EN FÉDÉRALE 3
La formation angevine peut se targuer d’avoir fourni au rugby français Emerick Setiano et les frères Boudehent dans un passé récent. Sa seule limite, d’après le dirigeant, est le manque de clubs dans le territoire de Maineet-Loire : « Contrairement au SudOuest, au Sud-Est ou à la région parisienne, le premier club est à 40 km. Il n’y en a que 8 dans le département, dont 6 qui sont vraiment actifs. C’est gênant pour les équipes de jeunes. Jusqu’à 14 ans, c’est difficile d’avoir des oppositions. Notre chance, c’est que l’agglomération angevine est de grande taille. »
Désormais, davantage focalisé sur le volet sportif, Angers affiche de nets progrès en Fédérale 3. Après trois années délicates – « on a été sauvé par la Covid », sourit Jean-Benoît Portier – le club se trouve à la 5e place avec six victoires en neuf matchs. « Victor Varas nous est arrivé du Sud-Ouest et il nous apporte une culture, une vision de la compétition qui nous manquait. Disons qu’on était un peu dans la douceur angevine. » L’Espagnol de 63 ans, qui ne se voyait pas forcément poursuivre, a décidé de relever le défi. Son fort caractère et sa méthode stricte ont permis de faire basculer le club des deux dernières places l’an dernier à une ambition de phase finale. « On a perdu d’un point contre le leader La Roche-sur-Yon. On mérite d’être dans les quatre premiers. Notre objectif, c’est de disputer les phases finales pour s’aguerrir et poursuivre le travail effectué par Victor. L’équipe a 22 ans de moyenne d’âge. » Le but à peine voilé, c’est d’accéder « aux plus hauts niveaux amateurs dans les années à venir ». Le potentiel angevin, qu’il soit sur le terrain, dans les infrastructures neuves ou dans l’agglomération, est en effet conséquent. La réception de Saint-Sébastien-BasseGoulaine, juste derrière à 4 points, ce dimanche représente un bon moyen de s’installer dans le haut de tableau.