Une dichotomie contestée
Au coeur de la crise sanitaire que traverse le rugby fédéral, tous les clubs ne sont pas figés dans un immobilisme forcément préjudiciable. La Nationale ayant renoué avec la compétition, c’est à l’échelon de la Fédérale 1 que l’on enregistre actuellement une forme d’agitation. Une quinzaine de clubs structurés sur des modèles professionnels avec de 20 à 28 éléments sous contrats et les budgets et les ambitions qui vont avec, ne veulent plus subir les effets néfastes d’une dichotomie qui les sépare, au sein d’une même division, de clubs « purement amateurs » sans contrat et qui ne souhaitent pas jouer à huis clos.
Plus clairement, ces deux typologies ont du mal à faire cohabiter leurs profondes différences. Que veulent les clubs de Fédérale 1 à vocation professionnelle ? Leurs revendications se déclinent sur deux niveaux. Ils souhaitent obtenir une dérogation du gouvernement afin de pouvoir jouer à huis clos comme le font les clubs de Nationale. Ils s’engagent pour cela à respecter strictement les mesures sanitaires. Et dans le droit fil de cette volonté d’exister auprès de leurs partenaires et de leurs soutiens, ils interpellent la FFR :
« Structurellement, que peut faire la Fédération pour remettre de l’équité à la fois sportive et économique dans une compétition totalement hybride ? La FFR doit s’emparer urgemment de ce chantier. » Il ne s’agit pas là (encore) d’une fronde, d’ailleurs, des contacts clubs-fédération ont déjà été établis. Cependant, les clubs engagés dans cette action de sauvegarde de leurs intérêts sont impatients d’obtenir des réponses.