Midi Olympique

Biarritz, prime à l’audace

LES BIARROTS ONT REMPORTÉ LA PREMIÈRE DE LEUR DOUBLE CONFRONTAT­ION FACE AUX COLUMÉRINS ET ONT EMPOCHÉ UN QUATRIÈME SUCCÈS CONSÉCUTIF À L’EXTÉRIEUR. LA CONFIANCE EST PLUS QUE JAMAIS AU BEAU FIXE.

- Par Enzo DIAZ

La chance sourit aux audacieux. L’adage colle parfaiteme­nt à ce que vit le Biarritz olympique. Jeudi soir, les Basques ont enlevé le premier duel dans leur mano a mano qui les oppose aux Columérins. Comment ? En provoquant la chance en toute fin de rencontre, alors que la sirène avait retenti. Un essai de Brieuc Plessis-Couillaud au bout d’une action de folie qui a rapidement fait le tour de la Toile et de la planète ovale. Une action ubuesque qui ne saurait toutefois résumer complèteme­nt le retentissa­nt et inouï succès biarrot, le premier des Basques en banlieue toulousain­e de l’ère profession­nelle. Car au-delà de ce « coup de chance » qu’évoquait Steffon Armitage après l’empoignade furieuse que se sont livrée les deux équipes, nul ne peut nier que le BO a fait montre d’un poil plus de justesse et de maîtrise sur l’ensemble des débats. Même menés 16-15 à l’aube des dix dernières minutes, et alors que Colomiers avait réagi avec force sur un groupé pénétrant à douze joueurs, les Basques ne se sont pas affolés, sûrs de leur force et de leur rugby.

SOWERBY : « CETTE ÉQUIPE EST EN TRAIN DE MATURER »

Forcément, les derniers succès enregistré­s chez des concurrent­s directs et des gros morceaux comme Grenoble, Oyonnax et Vannes - sans oublier les victoires en début de saison à Rouen et à Aurillac et le nul à Aix-en-Provence - ont aussi donné des idées à Francis Saili et sa bande. Il fallait voir le Néo-Zélandais, devenu le papa des lignes arrières en très peu de temps et pour sa première saison au Pays basque, haranguer sans cesse ses coéquipier­s dans la langue de Shakespear­e et montrer l’exemple sur la pelouse en délivrant quelques timbres en défense. Et en se montrant terribleme­nt incisif et percutant en attaque.

Avec un huit de devant qui a du répondant, des jeunes issus du centre de formation aux dents longues (Peyresblan­ques, Nutsubidze, Jalagonia, Hirigoyen, Nicoué) et dont certains furent décisifs sur la dernière action, bondissant sur les Columérins comme des chiens enragés, un James Hart en grande réussite ces derniers temps et qui bénéficie aussi d’une belle baraka, en atteste son poteau gauche rentrant sur un tir au but longue distance, tous les voyants semblent désormais au vert pour franchir un cap. « On sait que le Pro D2 est un marathon et non un sprint », tempérait le demi de mêlée irlandais. Rejoint par son entraîneur des avants, Shaun Sowerby, tout aussi prudent : « Nous avons eu des changement­s importants à l’intersaiso­n et ce n’est pas en quelques semaines qu’on devient une équipe. Ça passe par des moments difficiles sur lesquels on se construit. Ce soir, c’est un bon moment, on a montré que nous avions un gros caractère. On arrive à franchir un cap, à jouer les grosses équipes de notre division à l’extérieur sans complexe. C’est notre parcours, notre progressio­n. Nous sommes sur le bon chemin. Il faut qu’on continue à travailler pour s’améliorer. Je ne sais pas si nous sommes arrivés à maturité mais ce que je peux vous dire, c’est que cette équipe est en train de maturer. »

 ?? Photo La Dépêche du Midi - Michel Viala ?? Les Basques ont remporté sur le fil une victoire ô combien importante sur le plan psychologi­que.
Photo La Dépêche du Midi - Michel Viala Les Basques ont remporté sur le fil une victoire ô combien importante sur le plan psychologi­que.

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