Montpellier en force, Toulouse renversant !
STADE FRANÇAIS LOGIQUEMENT BATTUS À MONTPELLIER, LES SOLDATS ROSES NE PARTICIPERONT PAS AUX PHASES FINALES DU TOP 14… ET CE POUR LA QUATRIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE.
Les Soldats roses avaient besoin d’un miracle. Il n’a pas eu lieu. Battus cinq fois au stade Jean-Bouin cette saison, les coéquipiers de Sergio Parisse n’ont finalement pu surfer sur un début de parcours réussi pour décrocher, sur la ligne d’arrivée, une place dans le top 6 du championnat. De fait, le Stade français était beaucoup trop amoindri en fin de saison, soit au moment où il aurait dû tourner à plein régime, pour aspirer à autre chose qu’un « finish » en eau de boudin. Comment y croire lorsque la moitié d’un effectif squatte l’infirmerie ? Comment rivaliser lorsqu’il manque trois arrières de haut niveau (Djibril Camara, Tony Ensor et Kylian Hamdaoui), un trois-quarts centre international (Jonathan Danty), l’ancien ouvreur du XV de France (Jules Plisson), le pugnace Antoine Burban, le combattant Alexandre Flanquart, les gauchers Siegfried Fisi’Ihoi et Heinke Van der Merwe, le Tricolore Rémi Bonfils ou encore le pilier des Pumas Ramiro Herrera ? Au vrai, la marche était trop haute, les éléments trop défavorables pour que le staff de Meyer puisse faire oublier, sur le sprint final, les points laissés en route au fil d’un hiver en tout point bâclé…
C’EST DÉJÀ DEMAIN…
Pour la quatrième année consécutive, le Stade français, dont le dernier titre majeur remonte à 2015 et un Bouclier de Brennus arraché aux Jaunards, ne participera donc pas aux phases finales du Top 14. Malgré tout, le Sud-Africain Heyneke Meyer pourra avancer à son patron, le milliardaire Hans Peter-Wild, que l’an passé à pareille époque, Paris luttait pour sauver sa place en élite. Au printemps 2019, le Stade français est en souffrance, ses affluences n’ont rien de folles et les derniers remous, en interne, ont laissé des traces dans l’environnement immédiat du club de la Porte de Saint-Cloud. Paradoxalement, les dirigeants parisiens n’ont jamais semblé aussi paisibles. Il y a quinze jours, en marge du derby francilien, Hans-Peter Wild assurait ainsi qu’il verserait 100 millions d’euros sur les cinq prochaines saisons, de quoi envisager l’avenir sereinement. Dans un même temps, il se pourrait bien que les Soldats roses montent (enfin…) un centre de formation digne de ce nom dans le XVIe arrondissement parisien, un aboutissement qui avait jusque-là été rendu impossible par le prix du foncier dans la capitale. D’ici quelques mois, l’effectif parisien accueillera également un joueur de classe mondiale, le franchisseur dont semblait jusqu’ici dépourvu le squad du Stade français. Avec Pablo Matera, puisque c’est de lui qu’il s’agit, Heyneke Meyer s’est doté d’une bombe. Mais dans quel état arrivera-t-il après le Mondial ? Et les incessants allersretours qu’il effectuera entre Paris et l’hémisphère Sud, pour y disputer les Four-Nations, ne le laisseront pas sur les rotules ? Le sélectionneur argentin Mario Ledesma étant décidé à ne faire aucun cadeau aux employeurs des Pumas, la question se posera aussi pour Nicolas Sanchez et Ramiro Herrera… ■