Midi Olympique

C’est la dernière charnière !

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Jean-François Munoz, le président berruyer, n’est pas content et tient à le faire savoir. Le rendement de son équipe n’est pas celui qu’il escomptait en début d’exercice, après que sa formation a obtenu son maintien en Fédérale 2 pour sa première année à ce niveau la saison dernière. « Avec la même équipe que l’an passé,

renforcée de plusieurs recrues,

je me retrouve avant-dernier. Je suis un peu dubitatif, je ne vois pas un bon rugby et de bons matchs depuis le début de la saison. » L’homme fort du Bourges XV est déçu de voir toujours le même scénario se reproduire.

« C’est à chaque fois le même modèle de match : nous résistons bien, anormaleme­nt bien pour un avant-dernier, au point d’inquiéter quasiment tous nos adversaire­s. Et puis, on finit par craquer et par perdre. » ISLE-SUR-VIENNE, EN AMBITIEUX

Cette saison, les Berruyers ne parviennen­t pas à garder le score : « Nos buteurs ne sont pas en réussite, c’est une des explicatio­ns à nos échecs. Aussi, nous avons raté notre entame de championna­t alors qu’elle était à notre portée et qu’elle aurait dû nous permettre de prendre des points et de la confiance. » Au lieu de cela, voilà le Bourges XV au pied du mur, accusant six points de débours sur le maintien. Jean-François Munoz reprend : « Si mes joueurs arrivent enfin à jouer à leur niveau, alors l’espoir n’est pas mort. Pour continuer à y croire, il faut impérative­ment gagner contre Isle-surVienne. Après nous jouerons une finale pour notre survie contre Tulle… » Isle-sur-Vienne est donc face à un des matchs les plus importants de sa saison. Une vraie rencontre charnière avant la dernière ligne droite de la compétitio­n. Franck Varoqueaux, le manager islois, a bien saisi tous les enjeux de cette confrontat­ion : « On essaye d’être les plus ambitieux possible. Un succès doit nous permettre de valider mathématiq­uement notre maintien. Pour nos adversaire­s, c’est la rencontre de l’espoir qui pourrait les maintenir en vie. Bref, c’est un vrai match de barrage avant l’heure et on s’attend à un grand combat. » Pour le moment, les protégés de Franck Varoqueaux ont plutôt bien mené leur barque et ont traversé la saison sans trop de soucis : « On a su ne pas jouer avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Nous n’avons pas toujours été performant­s mais nous avons su gagner les matchs quand il le fallait. Nous sommes restés humbles. » Et de fait, les Islois pointent à une huitième place qui leur ouvre les portes du haut de tableau en cas de succès dimanche. Les premiers ne sont pas beaucoup plus haut. Franck Varoqueaux, qui a lu notre édition du 24 décembre dernier, sait aussi que certaines équipes de la poule ne sont pas assurées de pouvoir disputer la phase finale (Limoges, Périgueux, Tulle), la faute à des comptes déficients. « Bien malin celui qui peut dire aujourd’hui qui jouera les matchs couperets », glisse le technicien hautvienno­is. D. B. ■

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