Maxime Gouzou, l’ocasion fait le larron
Le Stade montois n’en finit pas de lancer ses jeunes dans le grand bain du Pro D2, par choix comme par obligation. Dernier en date, Maxime Gouzou, troisième ligne centre, 20 ans à peine et débarqué à l’intersaison du Biarritz olympique dont il portait les couleurs depuis 2014. Son arrivée sur les radars du monde professionnel n’était pas forcément programmée si tôt. Mais une situation d’urgence est souvent l’occasion de faire éclore les talents. La blessure de l’anglais Laurence Pearce, titulaire indiscutable du poste, a précipité l’intégration de ce jeune espoir. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Maxime Gouzou n’a pas manqué son entrée. Une première titularisation à Oyonnax a démontré qu’il était capable de rivaliser physiquement avec ce qui se fait de mieux dans l’antichambre de l’élite. Sensation confirmée lors des deux rencontres suivantes, face à Aurillac et Montauban, où le numéro 8 s’est particulièrement mis en valeur. Auteur d’un essai et à l’initiative d’un autre face aux Cantalous, il aurait pu doubler la mise face aux Montalbanais, sans une erreur de jeunesse. Qu’importe, le garçon ne se pose pas de questions et va de l’avant. Puissant et rapide, il sait mettre ses partenaires dans l’avancée, créer des brèches et bonifier les efforts de sa mêlée. S’il a bien sûr des progrès à faire au contact des Tastet, Brethous ou Garrault, il démontre d’ores un potentiel certain qu’il aura tout loisir d’exprimer ce dimanche au stade de la Méditerranée, dans une rencontre décisive.