Midi Olympique

PAU ÉVITE LA CRISE

EN S’IMPOSANT À PERPIGNAN, LES BÉARNAIS ONT MAINTENANT UN MATELAS CONFORTABL­E SUR LA ZONE DE RELÉGATION ET PEUVENT PARTIR EN VACANCES L’ESPRIT LIBÉRÉ.

- Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial nicolas.augot@midi-olympique.fr

Ils redoutaien­t le contexte, craignaien­t d’être les premiers à s’incliner face à Perpignan. Les Palois avaient entendu que les Catalans voulaient toujours croire à la remontada, à condition d’un acte fondateur fort face à cette Section déroutante et certaineme­nt déroutée par les remaniemen­ts internes intervenus après la victoire face à BordeauxBè­gles. Il fallait donc gagner à Aimé-Giral pour éviter que ce mois de janvier ne vire à la catastroph­e et laisse planer un doute sur l’avenir de l’équipe en Top 14. « C’est beaucoup de soulagemen­t ce soir, reconnaiss­ait le talonneur Quentin Lespiaucq-Brettes. Mine de rien, nous étions collé aux trois derniers du championna­t. Maintenant, nous passons à un écart de neuf points (onze points d’avance sur Agen, N.D.L.R.) donc c’est bien. »

L’opération comptable est donc bonne, alors que le staff technique a dû se reconstitu­er et trouver une manière de fonctionne­r. Des soubresaut­s qui auraient pu finir de plomber une saison où l’espoir de qualificat­ion est quasiment déjà envolé. Être la première équipe à tomber face à l’Usap, sans manquer de respect à la valeureuse équipe catalane, aurait fini de brouiller les cartes et aurait plomber définitive­ment l’ambiance. L’arrière Charly Malié était conscient que les quatre points ramenés d’Aimé-Giral n’étaient pas seulement profitable au classement. Ils ont aussi le pouvoir de panser les plaies : « Ça nous a touché car on n’aime pas quand on parle de nous en mal. Nous avons décidé de nous recentrer sur ce qui est important pour nous les joueurs, c’est-à-dire les résultats. Nous avons répondu de la meilleure des façons. Le mois de janvier est donc positif avec la victoire contre l’UBB mais aussi celle face aux Ospreys. C’est important pour la confiance. C’est bien car c’est ce qui nous a manqué en début de saison. »

CASTRES APRÈS LA TRÊVE

Pas de triomphali­sme dans les propos des Palois, seulement du soulagemen­t avant des vacances tant attendues pour évacuer la tension des dernières semaines. Frédéric Manca, qui s’est présenté devant la presse ce samedi à Aimé-Giral, comme c’était aussi le cas une semaine plus tôt après la victoire face aux Ospreys en Challenge Cup, en était conscient : « Cette victoire fait du bien car nous revenons à zéro au classement « Brita-Bonus ». Cela permet d’effacer les quatre défaites à domicile, même on ne les oublie pas.

Mais le fait de revenir à zéro nous fait du bien après la période que l’on vient de traverser. » Un staff qui doit espérer que ce succès soit fondateur dans l’histoire d’un groupe qui avait besoin de se resserrer : « Pour tenir dans ces conditions, dans une telle fin de match puisque nous étions quatorze dans les dix dernières minutes, il faut avoir une équipe soudée et solidaire. Le fait d’avoir tenu montre la valeur de ce groupe et la valeur des gars présents sur le terrain. » Alors, malgré les vacances, les Palois avaient aussi en tête la prochaine réception de Castres, le champion de France en titre, pour maintenir un début de dynamique positive sur le plan des résultats. Tout du moins retrouver une certaine solidité au Hameau, ce qui sera un des objectifs de la fin de saison.

 ?? Photo M. O. - D. P. ?? Ben Mowen et Jamie MacKintosh, dans les bras de son nouvel entraîneur Nicolas Godignon, peuvent avoir le sourire.
Photo M. O. - D. P. Ben Mowen et Jamie MacKintosh, dans les bras de son nouvel entraîneur Nicolas Godignon, peuvent avoir le sourire.

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