L’EXTÉRIEUR NUIT

IMPÉRIAL À DOMICILE, LE LOU PERD DE SA SUPERBE À L’EXTÉRIEUR. IL CHERCHE DES SOLUTIONS.

Àl’intersaison, au moment de commenter le recrutement et l’évolution du jeu de son équipe, Pierre Mignoni avait notamment émis deux souhaits : éviter la cascade de blessures et être dans le coup dans tous les matchs, à l’extérieur comme à domicile. Pour l’instant, la saison est délicate : l’infirmerie est bien pleine, et le Lou est branché sur courant alternatif. Depuis le début de la Coupe d’Europe, il enchaîne les cartons : en sa faveur à domicile, en sa défaveur à l’extérieur.

GRANDIR SUR LE PLAN COLLECTIF

« Ça me rend malheureux et triste de voir mon équipe secouée comme ça, souffle-t-il à propos des déconvenues récentes vécues à Bordeaux, Clermont et Toulon. Je connais mon équipe. Je suis conscient que nous ne gagnerons pas tous les matchs. Mais je suis aussi conscient qu’on peut faire mieux à l’extérieur. À Montpellier, ce sera un gros test un gros défi physique. Comment allons-nous nous comporter ? » C’est une bonne question. D’autant que les Lyonnais affronteront une équipe séchée à l’aller dans le Rhône. Mais les Lyonnais sont prévenus. Et ils en ont marre de rester en rade loin de leurs bases. « Collectivement, nous devons prendre conscience qu’il y a un gros match à faire à Montpellier, demande l’ouvreur, Jonathan Wisniewski. Nous devons nous tester. Et prendre conscience que perdre 20-16 ou 20-18, au-delà de prendre un point de bonus, permet d’avoir des choses à reprendre. Quand t’en prends quarante, il n’y a pas grand choses à garder. » Et la première chose à faire sera donc de serrer les dents et les rangs en défense. Depuis trois saisons en Top 14, le Lou a construit son maintien la première année et la qualification la deuxième sur sa défense ; rester dans les six passera par sa capacité à ne plus laisser les portes s’ouvrir trop facilement, notamment en deuxième mi-temps. « Si nous avions une explication, nous corrigerions vite le tir, plaide le centre,Thibaut Regard. Nous n’arrivons pas à avoir le même niveau de jeu qu’à domicile. Nous allons continuer à travailler pour gommer ça. Il va falloir se bouger et aller sortir des prestations convaincantes, de la première à la dernière minute, pas seulement sur cinquante ou soixante minutes. » Cela devient une nécessité avant l’arrivée des gros bras à Gerland en 2019. Et surtout pour affirmer ses ambitions et grandir sur le plan collectif.

« Pour moi, il faut arrêter la distinction entre les matchs à domicile et les matchs à l’extérieur, tranche Pierre Mignoni. C’est un point sur lequel il faut encore grandir… »