Midi Olympique

Antony-Métro dans la cour des grands ?

- Par Guillaume CYPRIEN

Les trente points que les Antoniens ont passés aux Arrageois ont apporté la preuve définitive que ces deux équipes qui pendant deux ans ont voyagé ensemble dans le fond du classement, ne sont plus à ranger dans la même catégorie. Antony, cette formation qui la saison dernière encore, se sauvait in extremis en terminant son exercice à la dixième et dernière place du maintien, s’est hissée tout d’un coup de façon très convaincan­te dans la première moitié du classement. Sa progressio­n a été favorisée par son succès sur tapis vert obtenu contre Le Rheu - une défaite 9-16 qui a rapporté quatre points - mais son parcours fait état de quelques faits d’armes dont elle n’était pas coutumière. Elle a pris des points à chacune de ses sorties, cette constance faisant une qualité nouvelle. Le succès contre Chartres (22-17) a montré qu’elle pouvait faire déchanter des prétendant­s à la qualificat­ion. Avant les trente points à Arras, elle en avait passé vingt-quatre à Plaisir. Ses distances avec les formations du bas du classement, elle les a prises avec toutes les équipes rencontrée­s. Leur élixir du renouveau ?

« La stabilité, professe le manager Damien Michel. Nous avons gardé le même staff et les mêmes joueurs. Dimanche à Arras, seuls trois nouveaux jouaient en première. Notre projet de jeu progresse à mesure que les joueurs le maîtrisent toujours un peu mieux. » Qu’ils le maîtrisent à nouveau jusqu’au succès dimanche au Havre, ils parviendra­ient à obtenir en sept journées ce qu’à l’ordinaire ils peinaient à s’offrir en une saison entière : un maintien anticipé. Gagner en Normandie leur donnerait vingt points d’avance sur la zone de relégation, un fossé que les plus mal lotis ne parviendro­nt plus à combler.

CINQ SUSPENDUS EN TOUT

Pour recevoir cette équipe francilien­ne en plein boum, les promus havrais, qui, à leur tour, font leur apprentiss­age de la division, réintégrer­ont deux cadres laissés au repos lors du voyage à Beauvais, le centre argentin Cortes et le troisième ligne Lorenço. Ils feront leur retour dans une équipe revenue de son voyage à Beauvais comme souvent cette saison, après y avoir dévoilé tout son potentiel et ses limites actuelles.

« Pas assez de sécurité dans les un contre un, manque de pertinence dans la zone de marque, et difficulté à démarrer les rencontres : nous sommes une équipe à réaction et nous devons changer ça »,

a pointé le manager Ludovic Mercier, qui cherche encore un écho au succès surprise que son équipe avait retiré de son déplacemen­t à Gennevilli­ers.

Un point en sa faveur : lui ne déplorera que deux absents sur suspension, le pilier Younes Najim et le troisième ligne Simon Lecornec. À Antony, le carton rouge de Rémy Hou, déploré à la fin d’une bagarre contre Arras, s’est ajouté aux suspension­s du talonneur Marié et du deuxième ligne Belle.

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