« Fier de mes joueurs »
Que représente cette victoire contre les Waratahs ?
C’est une très grande satisfaction pour notre groupe. Nous avons vécu des moments très difficiles ces derniers temps et un tel résultat fait énormément de bien. Alors nous allons savourer cette victoire tout en n’oubliant pas que nous rejouons contre les Hurricanes dans six jours seulement. En tout cas, je suis fier des gars ce soir. Ils ont su montrer qu’ils étaient prêts à se sacrifier dans un match où nous avons beaucoup subi de pression. Nous avons connu beaucoup trop de désillusions ces derniers temps en perdant des matches similaires où les statistiques sont contre vous. Mais, au final, mes joueurs ont su protéger leur ligne de but jusqu’au bout.
Justement, on a beaucoup parler de la domination des équipes néo-zélandaises sur leurs homologues australiennes, en annonçant la fin de cette série lors du match de ce soir. Est-ce que cette pression accrue a pesé sur l’équipe ?
Il y a toujours eu une grosse rivalité entre Australiens et Néo-Zélandais, donc rien de nouveau à ce niveau-là. Nous avons assez de problèmes à régler pour ne pas avoir à perdre de temps sur de telles statistiques. La compétition est tellement dure que, d’une semaine à l’autre n’importe qui peut battre son adversaire du jour. Il nous faut juste nous concentrer sur notre jeu : gagner nos ballons, avancer et mettre la pression sur la défense adverse et, avec les joueurs que l’on a, dans les situations de un contre un, nous pouvons faire la différence. En première mi-temps, notre plan de jeu a bien fonctionné
Avez-vous été surpris par le coup de pied décroisé de Beale pour Folau en fin de match ?
J’ai bien sûr prié pour que le ballon sorte (rires) mais Folau avait pris de nombreux ballons aériens en retournant la pression sur nous, donc je ne suis pas surpris qu’ils aient tenté ce genre d’action. Les joueurs ont su faire face. Tous les matches se jouent sur les prises de décision dans les moments importants. Si les Waratahs marquent, on ne parle même pas de cette décision.
Quelle influence ont eu les cadres comme Kaino, Pulu ou Tuipolotu qui revenaient de blessure ?
Immense. Quand votre équipe est en difficulté, vous avez besoin de vous tourner vers des joueurs d’expérience. Nous avons eu des moments très durs quand ces joueurs étaient sur la touche, blessés et frustrés de ne pouvoir nous aider. On a vu ce soir que, même convalescents, ils donneraient tout pour le maillot. Ils sont un exemple pour leurs jeunes partenaires, les Caleb Clarke, Leger, Manu, qui ont su se mettre au diapason.