Midi Olympique

LA FÊTE FUT BELLE

DÉSIREUX D’HONORER SES PARTANTS, L’AVIRON S’EST ARRACHÉ POUR VENIR À BOUT DES COLUMÉRINS. L’OCCASION D’OUBLIER, LE TEMPS D’UN WEEK-END, L’INSTABILIT­É DES COULISSES.

- Par Pablo ORDAS

L’Aviron a fait, le temps d’une soirée, abstractio­n de tous les problèmes qui l’entourent en coulisses. Il faut rappeler que depuis quelques mois, l’instabilit­é règne au sein du club. C’est le flou le plus total et ni le staff ni les joueurs en fin de contrat ne savent de quoi sera fait leur avenir. Néanmoins, dans ce rugby agité, il reste quelques valeurs. Notamment celles incarnées par Jean-Jo Marmouyet qui, après dix-neuf ans de fidélité, méritait une belle sortie. « En cette période, c’est bien d’avoir quelqu’un qui est ancré, constant. Qui est là et qui est le symbole de l’Aviron. C’était important de lui rendre un joli hommage et je crois que ses coéquipier­s ont fait l’effort. Mentalemen­t, ce n’est pas évident en ce moment », soulignait Vincent Etcheto.

Entré seul sur le terrain, devant une haie d’honneur formée par ses proches et amis d’enfance, Jean-Jo Marmouyet a apprécié cette belle dernière. Sur le terrain, il a montré toute son envie, a fait part d’une belle énergie, comme souvent cette saison, et fut le Bayonnais le plus sollicité en touche. « L’entrée sur le terrain, c’est vibrant, c’est sûr… Déjà, avant, le club m’avait préparé une surprise sous forme de vidéo. Des joueurs qui sont passés par l’Aviron, avec qui j’ai eu la chance de jouer, me faisaient un petit clin d’oeil. Je ne m’attendais pas à ça, je voulais essayer d’éviter les émotions trop fortes. Raté. Mais je les en remercie, c’était un très beau cadeau. La journée a été magnifique », reconnaiss­ait le futur retraité.

LACROIX : « J’ESPÈRE QUE BAYONNE REDEVIENDR­A UN TRÈS GRAND CLUB »

Mais Marmouyet n’était pas le seul à faire sa dernière vendredi soir. Thibault Lacroix, après huit saisons au club (2008-2013 puis 2015-2018) prendra sa retraite à la fin de la saison. L’heure était donc au bilan pour le centre : « Bayonne a toujours été un club très important pour moi. On est bien ici, c’est un public particulie­r. Il est passionné, parfois dur, mais ça fait partie du rugby. J’ai grandi et fini ici. Bayonne est un club qui m’est cher. J’espère sincèremen­t que, dans l’avenir, l’Aviron bayonnais redeviendr­a un très grand club comme il l’a été. J’espère qu’il ne va pas s’éteindre et que tout le monde va faire en sorte qu’il re-grandisse comme il le mérite. » Il faudra toutefois encore attendre un peu pour savoir de quoi l’avenir de Bayonne sera fait. « L’assemblée générale a été repoussée au 20 avril. Nous allons attendre pour en savoir plus », rappelait Vincent Etcheto, avant de conclure : « Ce n’est pas la question du jour. On ne doit pas l’éluder mais, aujourd’hui, nous avons autre chose à fêter ! »

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Photo Emilie Drouinaud L’entraîneur des avants bayonnais, Joël Rey, à gauche, salue la sortie et la carrière de son troisième ligne Jean-Jo Marmouyet.

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