DÉCOIFFANT !
UNE FANTASTIQUE RÉACTION EN SECONDE PÉRIODE A PERMIS AUX ROCHELAIS DE REMPORTER LEUR DEUXIÈME VICTOIRE CONSÉCUTIVE AVEC LE BONUS
« Par rapport à l’entame, on ne pensait pas du tout que
ça allait se finir comme ça. » À l’image de leur centre Pierre Aguillon, les Rochelais ont dû élever leur niveau, et répondre dans la vitesse et l’intensité, dimanche contre l’Ulster pour s’imposer 41 à 17, en marquant cinq essais.Vainqueurs des Harlequins puis de l’Ulster avec deux bonus, les Rochelais ont fait le plein de points (10). Pour une première participation, c’est un sans-faute. L’Ulster, c’était à coup sûr la garantie d’un match engagé. Patrice Collazo avait prévenu dans la semaine : ce serait forcément à haute intensité. Même si la météo avait fait le cadeau d’interrompre les averses matinales, on ne s’en faisait pas sur le terrain dans les impacts. Kevin Gourdon le soulignait au coup de sifflet final : « Il a fallu répondre présent sur les impacts, on a eu un peu de mal en début de match. C’était un peu serré, on a pas mal subi en première mi-temps, on n’avait pas toujours les clés pour les mettre à mal, mais on a su scorer en seconde période. » C’est en effet lors du second acte que Kevin Gourdon et ses partenaires ont mis le feu dans la défense de l’Ulster, qui a fini par rompre. Pierre Aguillon encore : « En deuxième mi-temps, on a remis les choses dans l’ordre, on est monté les chercher. Ça nous a remis la tête à l’endroit, ça fait partie de notre jeu. »
Cette réaction, les Rochelais peuvent en être fiers. On n’en menait pas large au moment de la blessure de l’ouvreur anglais Ryan Lamb (9e minute) qui faisait passer Jérémy Sinzelle à l’ouverture. C’était le froid après le chaud d’un premier essai pour l’ancien Parisien (3e), bien servi par son troisième ligne et gratteur confirmé, le Fidjien Levani Botia, de retour sur les terrains. Après la réponse de Christian Lealiifano (un essai transformé) pour l’Ulster, puis deux pénalités d’Alexi Balès pour les Jaune et Noir l’écart était mince après les quarante premières minutes (13 à 10 en faveur des Rochelais). « À la pause,
je leur ai dit que ce n’était pas gagné », précisait le manager maritime Patrice Collazo.
L’OURAGAN ROCHELAIS
En seconde période, les Maritimes y allaient franchement. Ce ne fut pas facile. Il leur aura fallu une bonne dizaine de minutes et l’appui d’un public exceptionnel pour trouver la faille. Après Ophelia qui a secoué l’Irlande quelques jours auparavant, dimanche, c’était l’ouragan La Rochelle pour l’Ulster qui
encaissait quatre essais en quinze minutes. « En seconde période, ils nous ont mis beaucoup de pression, on a défendu, et encore défendu », reconnaissait ainsi l’ailier de l’Ulster, Tommy
Bowe.
Victor Vito, Kevin Gourdon, Pierre Aguillon et Jason Eaton permettaient aux leurs de prendre le large, ainsi que le bonus. « En seconde période, on marque coup sur coup, soulignait
Pierre Aguillon. Quand on a des petits trucs comme ça, avec des passes qui arrivent, des contres qui réussissent, on se galvanise de ça. On reprend confiance, on déplace le ballon. Sur cette seconde période, l’Ulster n’arrive plus à défendre car on tient le ballon. Ça va très vite et après, ils craquent. Au contraire, nous, on est euphoriques. » Les Irlandais étaient dépassés ; les Rochelais, eux, sont déjà à dix points en Champions Cup. Quel ouragan ! ■