Midi Olympique

« Je n’ai que 28 ans »

BENJAMIN FALL - Arrière de Montpellie­r DE RETOUR DANS LE GROUPE, IL ANALYSE LES MULTIPLES ENJEUX DU DÉPLACEMEN­T À PARIS ET PARLE DE SON ENVIE DE RETROUVER LE XV DE FRANCE.

- Propos recueillis par Julien LOUIS

Quels enseigneme­nts avez-vous retiré de l’analyse vidéo du large succès face à Brive (où il était au repos) ?

Nous avons réussi à mettre notre jeu en place et il y a eu forcément beaucoup de satisfacti­ons, comme l’alternance du jeu avants-troisquart­s qui a bien fonctionné. Mais l’opposition de samedi sera tout autre et nous restons donc vigilants et appliqués.

Justement, le groupe se doit-il toujours une revanche à l’extérieur suite à la déroute girondine ?

C’est vrai qu’on a pris une énorme déconvenue à Bordeaux et mine de rien, ça nous a fait du bien de réagir face à Brive. Mais on a toujours besoin de se rassurer à l’extérieur face à une belle équipe du Stade français, qui est allée gagner à Pau lors d’un match âpre et pluvieux.

Avez-vous aussi le sentiment de vite devoir monter en puissance dans votre jeu avant le début de la Coupe d’Europe au Leinster la semaine prochaine ?

Effectivem­ent, ce match au Stade français va nous permettre de nous jauger et de nous préparer pour la Coupe d’Europe. On démarre au Leinster face auquel on a un lourd passif, puisque nous avions bien « ramassé » chez eux l’an passé (57 à 3, N.D.L.R.). Il ne faut surtout pas nous reposer sur nos lauriers. On doit franchir un palier dès ce week-end pour se rassurer et se mettre en confiance.

Êtes-vous proches d’atteindre les objectifs rugbystiqu­es fixés par Vern Cotter ?

Il y a encore beaucoup de détails à régler, mais au fil des matchs, nous arrivons à proposer des choses différente­s et à mettre en difficulté les équipes. Mais nous sommes loin d’avoir tout assimilé et je pense que Vern a encore quelques bottes secrètes dans son « sac ». On essaye d’être le plus « pur » possible dans nos gestes, sans trop de déchet. Après, on reste approximat­if dans les rucks où nous ne conservons pas encore assez le ballon au niveau du porteur de balle.

Le MHR vit sa deuxième semaine écourtée cette saison, après celle vécue avant Bordeaux. Avez-vous changé vos habitudes suite à cet échec ?

Franchemen­t, c’est la même semaine ! On espère juste que le dénouement soit différent

(sourire). On cherche à conserver de la fraîcheur physique et je pense que ce sera important pour la Coupe d’Europe où ça va beaucoup courir. En ayant joué dimanche, on a juste bossé aujourd’hui (mardi) sur la stratégie mise en place et on aura fait q’un vrai entraîneme­nt jeudi. Cela risque peut-être de nous déstabilis­er, mais on ne se cachera pas derrière ça si nous faisons une mauvaise performanc­e samedi.

Quel regard portez-vous sur le début de saison des Parisiens ?

Ils alternent les bonnes performanc­es et les contre-performanc­es, C’est un parcours en forme de « montagnes ». Mais cette équipe garde beaucoup de qualités individuel­les, avec notamment Macalou, Marvin O’Connor et Waisea. À domicile, on sait qu’ils sont assez euphorique­s et aiment démarrer très fort leurs rencontres, avant de pécher un peu dans les vingt dernières minutes.

Vous risquez de retrouver face à vous samedi votre ancien coéquipier Marvin O’Connor, puisque vous devriez être titularisé à l’aile…

En effet et ce sera sympa de le voir face à moi si je démarre le match. On va se chambrer durant toute la partie, après le match et surtout, cette semaine au téléphone !

Vous êtes l’auteur d’un excellent début de saison avec le MHR. Gardez-vous dans un coin de votre tête le XV de France et la tournée de novembre ?

Forcément. Les gens qui me voient me disent :

« Tu es un peu vieux maintenant… » Mais je n’ai que 28 ans ! Je pense que je suis encore dans les cordes pour espérer y être. Après, ça passera par des bonnes performanc­es au sein du club et de la régularité. Ensuite, Guy Novès fera son choix. Je n’ai pas eu l’habitude d’y être depuis un certain temps (6 sélections, la dernière honorée en février 2013).

Alors, si je n’y suis pas cette fois-ci, ce n’est pas grave. La vie continuera. Mais c’est vrai que représente­r le maillot bleu assez régulièrem­ent est vraiment un but que j’ai envie de retrouver.

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