CHOC DÉSÉQUILIBRÉ ?
C’est pour jouer des matchs comme celui-ci que les présidents des clubs amateurs ont fait le « pressing » sur la nouvelle équipe en place à la Fédération pour que les poules des compétitions fédérales soient remodelées. Soixante-dix petits kilomètres séparent Hasparrend’Orthez et ce derby s’annonce sur le papier comme un des chocs de cette poule 7. Les travées du stade Henri-Cazenave devraient être bien pleines pour cette rencontre qui fleure bon le duel fratricide entre les deux équipes du comité départemental des Pyrénées-Atlantique.
Une question subsiste toutefois ? Les Haspandars pourront-ils tenir la dragée haute à des Orthéziens favoris et en pleine possession de leurs moyens alors qu’eux ne sont pas encore tout à fait réglés ? Jean-Noël Minjou, président d’Hasparren, explique : « Orthez est, je pense, favori de ce match. Les Orthéziens jouent chez eux, ils sont déjà bien dans le rythme tandis que nous accusons du retard à l’allumage, la faute à une préparation estivale tronquée par les blessures et les absences. On a vu lors de nos précédents matchs que nous manquions de rythme pour tenir quatre-vingts minutes. Cela devrait s’arranger au fil des week-ends. Nous allons tâcher de faire bonne figure à Orthez et nous n’y allons pas en victimes expiatoires. Mais il est clair que nous visons en priorité la réception de Boucau-Tarnos lors de la prochaine journée. » Et de fait, Jean-Noël Minjou ne s’en cache pas : il fait des matchs à domicile sa priorité absolue cette saison. « C’est l’objectif annoncé aux joueurs, il faut essayer de rester invaincus sur notre pré, notre salut passera par là. » De la bonne tenue de cet objectif découlera (normalement) le maintien, qui reste la seule finalité espérée à la saison : « Cette poule est très relevée. C’est une belle guerre tous les dimanches. Il faut laisser deux équipes derrière la nôtre », explique Jean-Noël Minjou.
ORTHEZ SE SOUVIENT DE L’AN DERNIER
Les Orthéziens, eux, rêveront longtemps de ce drop-goal de Gatuingt à la dernière seconde de leur match à Peyrehorade, qui les a privés d’une superbe première victoire à l’extérieur, ne leur offrant qu’un bonus défensif en guise de consolation. Les hommes du président Alain Suzan ont tous en mémoire leur saison dernière qu’ils ont pu gérer à leur main à la faveur d’un excellent départ au mois de septembre 2016. À l’époque, ils marchaient sur l’eau et, grâce aussi à un calendrier favorable, ils avaient pu engranger un maximum de points et passer un hiver serein malgré un (petit) trou d’air début 2017. Ils avaient finalement terminé l’exercice périlleux de la phase régulière en troisième position, presque un exploit.
Ce n’est pas le moment de gâcher et Hasparren pourrait en faire les frais…