UN SIMPLE MATCH
FACE AU PROGRAMME QUI LES ATTEND JUSQU’À DÉBUT NOVEMBRE, LES MARITIMES NE SE FOCALISENT PAS SUR CETTE RENCONTRE.
La Rochelle et Toulon, le chaud et le froid. La saison dernière, après un nul à MarcelDeflandre en octobre 2016 (17-17), les oppositions entre varois et charentais-maritimes ont apporté leur lot de dramaturgie, à la fois sur le match retour, fin janvier, remporté par La Rochelle à Toulon grâce à une pénalité de Brock James après la sirène (23 à 20), que lors de la demi-finale de Marseille, fin mai, gagnée, elle, par les Toulonnais sur un drop d’Anthony Belleau (18 à 15). Des rencontres qui ont basculé dans les ultimes instants. Forcément, l’atmosphère de la rencontre de samedi ne pourra pas totalement se départir de ce parfum de revanche, quatre mois après la victoire toulonnaise. C’est au moins ainsi que les observateurs et supporters des deux camps voient la chose. Et aussi Anthony Belleau, qui évoquait « une idée de revanche » du côté de La Rochelle, mercredi face à la presse. Une version à laquelle n’adhère pas vraiment le centre rochelais Pierre Aguillon, qui avait écopé d’un carton rouge lors de la demi-finale et ensuite d’une suspension qui l’avait privée de tournée en Afrique du Sud avec les Barbarians. « Nous, on travaille sur ce que l’on croit, et on croit ce que l’on fait. À partir de là, que ce soit untel ou untel en face, ça ne change pas grand-chose. On se concentre d’abord sur nous. On fait abstraction. »
SÉRIE À VENIR
On l’aura compris. Consciente de ses arguments, La Rochelle ne fait pas tout un fromage de revenir à Toulon. On regarde droit devant. « Nous sommes en train de nous construire il reste encore beaucoup de chemin », dit le désormais meilleur joueur du championnat, Victor Vito, récompensé comme tel à la Nuit du rugby. Enfin, Toulon et ce qu’il y a derrière - avec trois matchs de championnat (Racing, Toulouse, et Lyon) et deux autres de Champions Cup (Harlequins, Ulster) plutôt compliqués - c’est aussi ce qui préoccupait le staff des Jaune et Noir, dauphins de Montpellier, à l’issue du match d’Oyonnax. Les retours des internationaux, dont Vincent Rattez qui doit se souvenir de son doublé à Félix-Mayol, lors de la victoire en début d’année, ne peuvent que faire du bien.