Midi Olympique

PORTE DRAPEAU DU « NOUVEAU TOULON »

CONTRE LE STADE ROCHELAIS, ANTHONY BELLEAU CONNAÎTRA SA CINQUIÈME TITULARISA­TION EN SIX RENCONTRES. VÉRITABLE SATISFACTI­ON DE CE DÉBUT DE SAISON, L’OUVREUR EST LE SYMBOLE DE LA NOUVELLE ÈRE DANS LAQUELLE VEUT ENTRER LE RCT.

- Par Pierrick ILIC-RUFFINATTI

S‘il s’est révélé aux yeux du grand public en milieu de saison dernière, c’est bien son drop en demi-finale contre le Stade rochelais qui a permis à Anthony Belleau d’entrer dans une nouvelle dimension. Et, s’il devra encore grandir, il ne faut pas s’y tromper : le jeune demi d’ouverture est en train de bousculer la hiérarchie des numéros 10 à Toulon. Manny Edmonds, arrivé au RCT à l’intersaiso­n et qui se charge désormais de l’animation des trois-quarts varois, analyse le début de saison de son joueur. « Pour l’instant, Anthony a tout juste. Il a réussi sa fin de saison et est revenu avec beaucoup de volonté. Il a fait de bons matchs amicaux et il n’y avait aucune raison de ne pas lui permettre d’enchaîner. » Avant de poursuivre en décryptant le profil d’Anthony Belleau « C’est un bon animateur, mais pas seulement. Il a un bon pied, les deux d’ailleurs, c’est un buteur très fiable et en plus c’est un gros plaqueur. Contre Paris, quand il met des plaquages à 5 m de la ligne à Burban et Parisse, c’est impression­nant. C’est un gros travailleu­r, donc pour l’instant il mérite sa place. » Alors que Jonathan Wisniewski, blessé à l’avant-bras, a manqué le début de saison, que François Trinh-Duc n’a pas participé à la préparatio­n du RCT et revient, petit-à-petit dans les petits papiers et que Louis Carbonel découvre le haut-niveau, Belleau s’est donc imposé comme l’un des joueurs de confiance du nouveau staff.

SYMBOLE D’UNE NOUVELLE ÈRE

A l’instar de Swan Rebbadj ou, dans une moindre mesure, d’Anthony Méric, Emerick Setiano et Rudy Gahetau, Anthony Belleau a donc su saisir sa chance. « Je pense que l’on a trouvé une alchimie, un équilibre, qui crée une émulation entre les jeunes et les joueurs expériment­és, analyse l’ouvreur. Ça doit leur faire du bien d’avoir des jeunes, de l’insoucianc­e et un peu de peps. De l’autre côté ça nous fait du bien d’avoir beaucoup d’expérience, des cultures différente­s, car on apprend beaucoup des autres aussi. C’est un juste milieu à trouver. » Pourtant, si ce « nouveau Toulon », comme l’appelle Mourad Boudjellal, donne sa chance aux jeunes, confier les clés de son jeu à un minot de 21 ans témoigne bien d’un véritable virage imaginé par son président, et mis en place par Fabien Galthié. Anthony Belleau, à l’ouverture, peut-il conserver cette insoucianc­e ? « Il faut essayer de rester serein. C’est une responsabi­lité mais je sais que je ne suis pas tout seul. Il y a quatorze mecs avec moi sur le terrain, sans compter ceux sur le banc et ceux qui nous accompagne­nt tout au long de la semaine. Donc non, c’est mon job, mon rôle et c’est à moi de le remplir comme il faut. » Vous avez dit pragmatiqu­e ?

LA ROCHELLE POUR OUBLIER PARIS

Pour cette sixième journée, le jeune demi d’ouverture devrait donc connaître sa cinquième titularisa­tion de la saison. Maintenant, s’il porte le club toulonnais sur ses larges épaules depuis le début de saison, « Belitcho » n’a pas rendu une copie pleine contre le Stade français. Moins en réussite au pied (huit points oubliés en route), l’artilleur toulonnais compte bien sur cette réception du Stade rochelais pour se remettre la tête à l’endroit. « Ça fait partie de la vie d’un buteur. J’espère que j’aurais l’occasion de jouer un maximum de matchs cette saison. Il y aura toujours des hauts et des bas. On va dire que c’était un jour sans… enfin bon ! Mais, avec la victoire, l’essentiel a été assuré. A titre perso, je dois gommer ce match et passer à autre chose. » Samedi le nouveau chouchou de Mayol tentera donc de se rappeler aux bons souvenirs des Maritimes, à la fois pour « gommer » sa performanc­e parisienne, mais surtout pour s’affirmer davantage comme le nouveau maître à jouer du RCT.

 ?? Photo M. O. ?? Anthony Belleau, qui échappe ici à Vincent Rattez et Kévin Gourdon sous les yeux de Duane Vermeulen, incarne-t-il l’avenir du RCT ?
Photo M. O. Anthony Belleau, qui échappe ici à Vincent Rattez et Kévin Gourdon sous les yeux de Duane Vermeulen, incarne-t-il l’avenir du RCT ?

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