FRANCHIR UN CAP

RASSURÉ PAR SES DEUX SORTIES À DOMICILE ET LA PROLONGATION DE CONTRAT DE SON MANAGER, LYON S’ATTELLE MAINTENANT À UN NOUVEAU CHANTIER : NE PAS ÉVOLUER SUR COURANT ALTERNATIF.

La semaine a commencé dans la sérénité à Lyon. En réponse à notre dossier paru lundi dernier sur le niveau des entraîneurs français, le Lou apportait une réponse tranchante sur le degré d’estime dans lequel le club tient son technicien, Pierre Mignoni. Lundi soir, un communiqué apprenait que l’ancien Toulonnais, prolongeait jusqu’en 2023. « C’est un luxe, reconnaissait-il le lendemain au sortir de l’entraînement. Mais tout peut s’arrêter selon les résultats, je suis le garant des bons mais surtout des mauvais. » Félicité et évidemment satisfait par le dix sur dix reçu par son équipe en deux matchs à domicile, il sait bien que tout est remis en cause au prochain match. Après avoir confirmé son statut d’équipe ayant le potentiel pour s’inscrire dans la première moitié du classement, le Lou va maintenant devoir confirmer à l’extérieur. Après une victoire arrachée au Stade français après une entame ratée, il avait bu la tasse à Pau. Plus que la victoire, le Lou se déplacera au Racing, avec la volonté de gagner en constance et en consistance, pour éviter de passer la saison en alternant les personnages du Docteur Jekyll à domicile et de Monsieur Hyde à l’extérieur.

« ÊTRE RÉGULIER, C’EST LE PLUS DUR »

« Nous parlons de performances, faisons des focus sur chaque match, rappelle Pierre Mignoni. Ce groupe n’est pas assez mature pour lui fixer des objectifs de points à prendre. J’ai peut-être tort. Mais chacun manage à sa manière et je considère qu’il manque encore de maturité pour fonctionner de cette manière. J’ai vécu ailleurs et cela a bien fonctionné. Mais c’était différent. »

Il aimerait voir également des différences avec le précédent déplacement, où pas grand chose n’avait vraiment fonctionné. « J’aimerais que nous comprenions la nécessité de franchir un cap. J’espère que les joueurs vont le franchir dans l’application et l’implication sur le terrain malgré les changements prévus. » Il ne faudra pas s’attendre à une révolution. Le remaniement devra vite trouver un équilibre pour permettre d’enchaîner. « Ça ne vient pas comme ça. Pour moi, c’est le plus gros chantier des deux ans à venir. Être le plus régulier comme ça, c’est le plus dur. »