VIVRE OU SURVIVRE
C’EST UNE MONTAGNE QUI SE DRESSE SUR LA ROUTE DU SUALG D’ENTRÉE. L’OCCASION DE SAVOIR SI LE PROMU, ATTENDU AU TOURNANT, A DES RAISONS D’Y CROIRE.
Le compte à rebours a commencé jeudi soir dernier à MarcelDeflandre. Au terme du dernier match amical disputé dans un stade à guichets fermés, le SUALG a basculé, les yeux et la tête rivés vers l’Hérault. Il a aussi compris qu’aucun cadeau ne lui serait fait pour cette nouvelle saison de Top 14. Lui, le promu aux allures de Petit Poucet promis à l’enfer avant même que les trois coups ne soient frappés. Il n’empêche l’excitation était présente cette semaine du côté d’Armandie. De l’excitation mais aussi de l’humilité et de l’appréhension comme le confiait Mauricio Reggiardo : « Nous allons jouer un des candidats au titre, nous ne pouvons pas dire que nous allons à Montpellier pour chercher cinq points. » Ce serait un peu présomptueux en effet et les sorties face à Castres et La Rochelle (douze essais encaissés) vont révéler les difficultés du collectif bleu et blanc à s’adapter au changement de rythme brutal qui peut s’opérer en Top 14.
TENIR LE CAP
Le tout c’est d’en avoir conscience et Mauricio Reggiardo n’évitait pas le sujet cette semaine : « L’ADN d’Agen c’est l’attaque et il va falloir faire un gros travail sur la défense samedi. » Stéphane Prosper, l’entraîneur des trois-quarts ne sort lui pas du cadre se rappelant le premier match à Grenoble il y a deux saisons. Agen menait 20-19 à la 59e minute avant de s’écrouler subitement (score final 3823). Une explication ? « Nos sorties de cadre défensif avec des prises d’iniative indivuelle nous avaient plombés », explique Prosper. Comme un avertissement pour le match de ce samedi alors qu’Agen devra aussi guetter le secteur de la discipline en dents de scie durant les amicaux. Pénalisés dix-huit fois contre Castres, et dix fois de moins contre La Rochelle, les coéquipiers d’Enrico Januarie vont devoir faire front lorsque les vagues héraultaises se feront pressantes.Tenir le cap coûte que coûte et ne pas sombrer.
Pour cela, le promu pourra s’appuyer sur un état d’esprit loué par son staff, et à ressortir durant la période de préparation. Le vice-capitaine Florian Denos, rompu à ce genre de mission (kamikaze ?) se veut lucide : « Si demain vous demandez à n’importe qui s’il mise sur l’équipe de Montpellier à domicile ou sur l’équipe d’Agen à l’extérieur le constat sera vite fait. » Mais il connaît aussi les forces de son groupe : « Nous n’avons pas peur de jouer de partout et nous n’avons rien à perdre mais plutôt tout à gagner puisque nous sommes le petit poucet à tous les niveaux. Il faut essayer de rester sur la folie qui nous a habités la saison dernière et qui nous a fait remonter de suite après être descendus. » Et si Agen se mettait à y croire ?