LAIDLAW PREMIÈRE
ARRIVÉ DÉBUT AOÛT, LE CAPITAINE DE L’ÉCOSSE ÉTRENNERA POUR LA PREMIÈRE LE JAUNE ET BLEU, CE VENDREDI SUR LA PELOUSE D’ISSOIRE. UNE PREMIÈRE ET LA QUESTION D’UN STATUT QUI VA LE SUIVRE.
Greig Laidlaw n’a pas choisi la solution de facilité. Quand on joue numéro 9, de standing international qui plus est, qu’on débarque en France pour se lancer un dernier grand challenge dans sa carrière, il y a certainement plus simple que de choisir Clermont. Parce qu’à Clermont, il y a tout pour réussir : les installations, la culture de la performance, l’habitude des phases finales et un effectif en résonance avec ces ambitions. Mais à Clermont, il y a aussi Morgan Parra. Et question concurrence, pas facile de trouver un joueur plus ancré dans son club, à l’influence chaque année décuplée et qui vient de contribuer largement à offrir à son club, il y a deux mois, le deuxième titre majeur de son histoire.
LA LOI DES GRANDS CLUBS
Alors, Parra et Laidlaw dos à dos, dans une concurrence des plus excitantes de l’Europe des clubs ? Franck Azéma veut voir la chose autrement : « J’ai eu une discussion avec Morgan il y a deux ans, racontait Azéma en mai dernier. Il était à une croisée des chemins, avec un choix à faire entre rester au club ou tenter un nouveau challenge, ailleurs. Depuis sa décision de rester, la place qu’il a prise dans le vestiaire est importante. C’était le but recherché. Mais dès lors, il fallait l’épauler. Le challenger, bien sûr, mais surtout l’épauler. Je ne vois pas Greig Laidlaw comme son concurrent. Je le vois comme son complément. Son arrivée sera un avantage pour l’équipe, mais je suis convaincu qu’elle sera aussi une plus-value pour Morgan. » L’intention est belle. Elle se concrétisera une première fois ce vendredi, à Issoire face à Pau pour la dernière rencontre amicale de l’été clermontois lor de laquelle Laidlaw fera sa première apparition.
Sauf que, le moment venu des gros matchs, donc début octobre avec l’arrivée de la Coupe d’Europe, il faudra bien trancher entre les deux. Difficile d’imaginer Morgan Parra, patron du vestiaire et irréprochable sur le terrain depuis un an, perdre la main. L’Écossais, alors, devra ronger son frein. C’est la loi des grands clubs. Laidlaw en a choisi un.