Midi Olympique

« Une leçon ! »

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Deuxième ligne du Racing 92 LE SUD-AFRICAIN TENTE D’EXPLIQUER L’HUMILIATIO­N SUBIE ET SE PROJETTE SUR LES DERNIÈRES JOURNÉES. Comment expliquez-vous cette déroute qui représente votre plus large défaite cette saison ?

Difficile de justifier pourquoi nous avons fait un non-match. Notre préparatio­n durant la semaine n’avait pas été mau- vaise. Il y avait pas mal de choses qui se déroulaien­t hors du terrain, mais ce n’est pas une excuse pour ne pas avoir été au rendez-vous sur la pelouse. Nous savions que cela allait être dur, que les Montpellié­rains allaient nous rentrer dedans. Ils nous ont battus, et plus que ça, ils nous ont donné une leçon dans tous les secteurs. Ils étaient bien plus forts que nous tout simplement.

Laurent Labit a déclaré : « Il fallait laisser les cinq points à Montpellie­r car on ne sait pas où cela aurait pu nous mener… » Pensez-vous vous aussi que votre défaite soit due au contexte ?

J’imagine que, dans un sens, on peut dire qu’on leur a donné le match. Mais pas pour les mêmes raisons. À partir du moment où on joue sans réellement se battre, c’est terrible. Je préfère lar- gement perdre de dix que de cinquante points en jouant au moins un peu au rugby pour ne pas complèteme­nt cas- ser la dynamique. À mon sens, il n’y a pas d’excuses pour nous. Quand on est joueur de rugby profession­nel, on doit être capable de répondre tout le temps présent.

Ce revers vient casser une dyna- mique positive de trois succès consécutif­s. Pensez-vous qu’il ternisse votre fin de saison ?

Je ne crois pas que cette défaite nous fera beaucoup de mal sur le plan psycho- logique. Il ne nous reste que deux matchs (au Stade français et contre l’UBB, N.D.L.R.), ce sont deux rencontres à no- tre portée si nous nous y attelons vraiment. Je n’étais pas au club la saison passé mais j’ai cru comprendre que la défaite concédée à Montpellie­r avait été lourde aussi (60-7). Pourtant, le Racing avait terminé champion de France.

Votre équipe ne semble pas afficher la même solidité…

C’est vrai que nous soufflons le chaud et le froid. Mais quand c’est le chaud, on peut être inarrêtabl­e. Aucune équipe ne peut nous contenir quand nous jouons à notre meilleur niveau. Mais il faut le faire pendant quatre-vingts minutes. Pas vingt, pas quarante… Je pense que ce revers ne nous tuera pas. On doit l’oublier rapidement et en tirer des enseigneme­nts. C’est dur, l’ambiance était lourde dans le vestiaire, mais il faut savoir encaisser et passer à autre chose. Se servir de la leçon pour vite basculer.

Vers un déplacemen­t au Stade français qui s’annonce lui aussi très chaud après à l’épisode de la fusion avortée, non ?

La rencontre face au Stade français sera encore quelque chose de différent. J’imagine qu’il faut s’attendre à du combat, de l’agressivit­é, à un choc physique très accroché. Il va certaineme­nt se passer pas mal de choses loin du terrain, et l’équipe qui arrivera à gérer cet aspect-là tout en continuant à jouer au rugby sortira gagnante.

Le Racing 92 a-t-il toujours son destin en mains ?

La qualificat­ion n’est pas perdue. L’équipe s’est fixée des objectifs dans le vestiaire. Le Racing se doit d’être dans le top 6. Si nous remportons nos deux dernières opposition­s, nous serons sixièmes, voir mieux. Propos recueillis par J. L.

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