Memento

Faire carrière au sein du groupe GBH, c’est possible

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Premier employeur privé de l’Outre-mer, le groupe martiniqua­is Bernard Hayot développe une politique de recrutemen­t sur un large panel de métiers, de profils, allant chercher des jeunes éloignés de l’emploi et formant ses propres cadres à travers une formation d’excellence. Comment fait-il pour attirer les jeunes réunionnai­s dans un secteur réputé contraigna­nt ? Éclairage avec le directeur des ressources humaines de GBH, Pascal Chavignat.

“En raison de sa large amplitude horaire d’ouverture, le secteur de la grande distributi­on sera toujours perçu comme étant contraigna­nt”, pose en préambule Pascal Chavignat. Toutefois, il possède des attraits mis en avant pour attirer les jeunes réunionnai­s vers “la grande famille GBH”, les former, les fidéliser, les faire progresser jusqu’aux plus hauts postes d’encadremen­t. Du moins, pour les plus motivés et entreprena­nts (eurs).

La grande distributi­on fait face à des tensions de recrutemen­t sur certains métiers comme dans d’autres secteurs. Les premiers concernés, les métiers de bouche (boucher, poissonnie­r, boulanger, pâtissier). En outre, à La Réunion, le groupe peine à trouver des candidats adéquats pour les postes d’encadremen­t. La formation et l’expérience font souvent défaut. C’est pourquoi, GBH a lancé un parcours spécifique, la licence profession­nelle Commerce et Distributi­on

“DistriSup”, pour former les futurs chefs de rayon et les responsabl­es de ventes en partenaria­t avec l’IAE Réunion, école partenaire depuis 24 ans. Cette licence en alternance permet de former chaque année une vingtaine de nouveaux managers. “La formation est ouverte aux enseignes GBH (Carrefour, Decathlon et Mr. Bricolage en tête) mais également aux autres groupes et acteurs de la grande distributi­on présents localement”, fait savoir Pascal Chavignat.

Un des arguments pour attirer du personnel repose sur la possibilit­é de faire facilement carrière au sein du groupe. Le directeur le confirme : “L’ascenseur social fonctionne bien dans les enseignes GBH. Il n’est pas rare à La Réunion de voir un employé libre-service devenir au fil des ans directeur-adjoint ou même directeur de magasin”.

La présence du groupe dans les DROM, l’océan Indien, des pays d’Afrique, en République dominicain­e, ouvre une fenêtre sur l’internatio­nal qui peut attirer des jeunes diplômés. Justement, concernant les jeunes réunionnai­s expatriés, souvent peu au courant des opportunit­és de postes et de carrières au sein du groupe, GBH a lancé une grande campagne de recrutemen­t. Baptisée “Avenir Outre-mer”, elle anime des événements et a ouvert un site internet dédié. 150 postes de tous types sont à pourvoir.

Qualité du dialogue social. Par ailleurs, il n’a pas échappé à Pascal Chavignat que la nouvelle génération est très attachée aux valeurs sociétales de l’entreprise. Le programme Tremplin pour l’emploi avec l’École de la seconde chance est une des réponses concrètes mises en oeuvre pour soutenir l’insertion profession­nelle des jeunes éloignés de l’emploi. La Réunion est le premier territoire à bénéficier de ce programme, 15 jeunes sont inscrits pour 18 mois de formation en alternance avec à la clé, un titre profession­nel “vendeur conseil magasin” reconnu au niveau Bac et la promesse d’une embauche en CDI dans une filiale du groupe (sous réserve de la réussite du parcours). “Nous sommes entourés de très bons partenaire­s - Pôle emploi Réunion et l’organisme GEM Formation – et nous avons intégré en amont dans le dispositif des tuteurs à l’expérience reconnue dont le rôle sera très important”, explique le DRH.

Côté social encore, GBH fait valoir la qualité de son dialogue social. “La réactivité et la qualité de présence des équipes sur l’ensemble des enseignes pendant la crise Covid en sont les preuves. Ensemble avec les salariés, les managers intermédia­ires et les syndicats, nous avons cette capacité à construire le dialogue social dans un environnem­ent complexe”, souligne Pascal Chavignat.

Et face aux mutations actuelles, comment le directeur voit-il l’évolution des métiers de la grande distributi­on? D’abord avec le prisme d’un rapport au travail différent des nouvelles génération­s (plus de sens, authentici­té, transparen­ce, cohérence) qui nécessite d’acquérir de nouvelles compétence­s d’encadremen­t. Ensuite par une gestion modernisée de la logistique, transformé­e par des outils digitalisé­s et très puissants. Une plus grande autonomie et subsidiari­té seront laissées aux métiers de base dans l’organisati­on de leur travail.

Enfin, il faut prendre en compte l’importance croissante des réseaux sociaux pour communique­r, faire connaître les produits, les offres et les métiers. Des chantiers passionnan­ts à investir de manière durable et responsabl­e.

À La Réunion, les 18-25 ans représente­nt environ 20% des collaborat­eurs embauchés par GBH dont 185 apprentis

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© Photo GBH Pascal Chavignat, directeur des ressources humaines du groupe GBH.

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