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JÉRÉMY FERRARI et ses nouveaux défis

Un premier rôle dans un long métrage, une tournée en 2025, avec Baptiste Lecaplain et Arnaud Tsamère… L’humoriste est aussi le directeur artistique de l’ESAR*, qui ouvrira ses portes le 30 septembre prochain.

- Propos recueillis par Nathalie Jacquet

Comment apprend-on le rire dans une école ?

Jérémy Ferrari. On ne va ni apprendre aux gens à être drôles ni à créer une usine de stand-up. L’idée est de recruter ceux et celles qui ont envie de faire un métier artistique. Et notre mission est de les aider à devenir meilleurs avec une scolarité de deux ans, à Avignon et à Paris, avec à la clé, la promesse d’un spectacle d’une heure qu’ils auront écrit. Il s’agit d’une école de théâtre axée sur l’humour.

Vous en êtes le directeur artistique, c’est-à-dire ?

J. F. Que je fais ce que je veux, que j’ai la main sur le programme, que j’ai mon mot à dire sur le choix des professeur­s et le travail pédagogiqu­e. Nous avons déjà recruté Greg Romano, à l’écriture, et Jacky Matte, que j’ai eu moi-même comme professeur, à l’improvisat­ion. Tout est en adéquation avec ce que je pense et cette école est un peu comme celle dont j’aurais rêvé à 18 ans.

Si vous pouviez suivre un cours dans cette école, lequel serait-il ?

J. F. Celui autour du débat et de la rhétorique. Moi, j’ai dû apprendre tout seul à observer les débatteurs, les politiques…

À la vue de votre parcours, cette école arrive à point nommé ?

J. F. Le programme était assez clair dans ma tête pour oser proposer mes services. Et je ne voulais pas passer à côté de cette envie de transmettr­e…

Nouvelle corde à votre arc, un rôle important dans un long métrage avec Golshifteh Farahani…

J. F. Jusqu’à présent, on m’avait proposé beaucoup de comédies au cinéma, que je refusais systématiq­uement. Mais à la lecture de ce film** âpre et viscéral, à l’univers sombre et noir, j’ai accepté. Ça m’a plu de camper un personnage complexe, dur. Et puis, quel plaisir de partager des scènes avec cette comédienne !

Ça y est, vous avez un pied dans le cinéma…

J. F. Oui, je travaille en ce moment sur une comédie d’aventure, que je vais coréaliser avec Saïd Belktibia (réalisateu­r de Roqya), que j’ai écrite, et dans laquelle j’aurai le rôle principal.

Et retour sur scène en 2025, avec la fameuse Tournée du trio…

J. F. Oui, avec mes camarades Baptiste Lecaplain et Arnaud Tsamère. Au départ, l’idée était de proposer quelques dates, pour nous marrer, et puis les choses prennent de l’ampleur et nous allons faire une tournée des Zénith.

* École supérieure des arts du rire (Lascala-esar.fr). ** Roqya, de Saïd Belktibia, en salle le 15 mai.

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