On y gagne en sérénité !
S’impose-t-on trop d’obligations au quotidien ?
Oui. Il y a un décalage entre cet idéal de perfection (construit au fur et à mesure de la vie par notre environnement social et familial ) et la réalité.
Cet idéal est associé à la réussite, mais il est souvent inaccessible. La réalité est faite de contraintes incontournables. Chercher à assurer à 100 % sur tout, c’est aller droit vers l’épuisement psychique et physique.
Être imparfaite, c’est accepter de s’en demander moins ?
Pas forcément. C’est surtout apprendre à cibler ce qui est important pour nous. Cela ne veut pas dire qu’on abandonne tout le reste ! Simplement, on admet qu’il faut faire des choix. Ces choix sont flexibles : si je décide que tel gros dossier doit m’occuper à plein temps et que cela m’amène à moins voir ma famille, ce ne sera pas forcément le cas dans deux mois. En étant imparfaite, on ne renonce pas à tous ses critères de perfection : on apprend seulement à les hiérarchiser selon nos impératifs à telle période de la vie.
Qu’a-t-on à y gagner ?
Beaucoup moins de stress, d’énervement et d’insatisfaction. En osant être imparfaite, les choses retrouvent petit à petit leur juste place. On apprend à mettre l’énergie là où bon nous semble et non à se laisser dicter ses choix par des « il faut faire ceci ou cela pour être une bonne mère, épouse, amie, etc. ». On gagne donc en sérénité. En cohérence. * Auteure de Imparfaite pourquoi pas ! (éd. Armand Colin).