12 QUESTIONS D’APRÈS MINUIT

Dormez-vous la nuit ?

Je dors peu. Je me réveille trois, quatre fois.

Votre mère vous embrassait-elle au coucher?

Non. Ce n’est pas dans la culture malienne. C’est plutôt… (Il se gondole en imitant sa mère qui envoie les mioches au lit, ndlr). Ça filait droit.

Vos boissons et nourritures nocturnes? J’évite de boire et manger la nuit.

Qu’y a-t-il sur votre table de nuit? Une pile de livres, des colliers de perles.

Vos carburants d’après minuit? Alcool, Xanax, sexe, drogue, sucre?

L’alcool, à petite dose, le sucre, non. Mon carburant, c’est l’encens. Le palo santo, ça met une ambiance de fou. Le sexe, c’est plus un carburant, avec le temps, on commence à avoir de plus en plus de philosophie, je vais pas mentir. Le cannabis, je ne considère pas ça comme une drogue.

Avez-vous une bonne étoile ?

Oui! Elle m’a évité de très gros pépins dans des situations de vengeance, des situations perdues.

Boule à facettes ?

J’aimais danser, mais je ne le fais plus trop, à part sur scène. Mais la boule à facettes est le point central de mon prochain livre. Un roman.

La nuit la plus dingue?

Une nuit qui annonçait les autres. Un concert suivi d’une soirée, à Genève, pour mon album Opéra Puccino (1).

Je commençais la musique, j’avais une réputation que je ne connaissais pas encore, des amis très riches.

Le plus trash la nuit?

La violence des bagarres en boîte de nuit. C’est sauvage, soudain, brutal. Ou pire, la violence des rixes. Ces petits qui gâchent leur vie et des familles entières, ils ne savent pas pourquoi ils sont là, ils se retrouvent à mettre des coups et s’en prendre, c’est juste un truc d’ego, et tout d’un coup, y’a un mort, une vie est gâchée. Un phénomène qui vient des années 80 mais qui n’a pas disparu.

Qu’aimez-vous le plus la nuit? Le silence.

Les mots de la nuit? Je pense à toi.

La chanson de la nuit? Green de Hiroshi Yoshimura (2).

1. (Time Bomb Records Label). 2. Sur l’album du même nom (Light In The Attic).