Un process qui reste artisanal
Avec l’intérêt croissant des particuliers, des professionnels du bâtiment, des prescripteurs et des collectivités locales en France pour le shou-sugi-ban, plusieurs sociétés de brûlage de bois ont vu le jour. Elles utilisent des fours ou chalumeaux développés spécifiquement pour chacune d’elles, et fournissent à la demande des planches de bois brûlé à leurs clients.
La société néerlandaise Zwzart Hout a été la première à proposer du bois brûlé en France. « Nous avons créé des fours pour reproduire l’effet de la technique traditionnelle, explique Thomas Dumesnil. C’est la flamme jaune qui vient lécher le bois. La bonne gestion de l’oxygène fait la bonne tenue du carbone dans le temps. »
Chez Noir de bois, les lames sont enfournées à plat au-dessus de brûleurs. Elles y restent pendant quelques minutes pour un rendu bien noir, ou pendant quelques secondes seulement pour un effet fauve légèrement noirci. « Le bois est constamment surveillé en entrée et sortie de four, car il faut vérifier qu’il a été brûlé comme il faut, décrit Hubert Hamy, directeur commercial chez Noir de bois. En effet, certaines lames réagissent différemment. La part de l’homme, dans le brûlage, est très importante. »
Les Brûleurs de bois (Menuiserie Bruzat) mettent le feu aux planches grâce à une station de brûlage équipée de chalumeaux automatisés. L’appareil à l’avantage de s’adapter à la section du bois et de pouvoir produire des quantités importantes. « De plus, nous obtenons des dessins différents de ceux obtenus avec les fours, souligne Romain Brunet-Manquat, le dirigeant. En plus des bardages extérieurs, nous travaillons beaucoup avec les particuliers pour concevoir des réalisations intérieures – lambris, parquet, têtes de lit, façades de cuisine... – et avec des designers qui imaginent des objets de décoration vraiment originaux à partir de bois brûlé. » ●