Madame Figaro

Medecine esthétique, la première séance.

RIDE DU LION ET SILLONS QUI SE CREUSENT, PERTE DE DENSITÉ DE LA PEAU... QUAND LES CRÈMES SONT IMPUISSANT­ES, LA MÉDECINE ESTHÉTIQUE PREND LE RELAIS EN DOUCEUR. PROTOCOLES ÉPROUVÉS ET RÉPONSES CIBLÉES AVANT DE SE LANCER.

- PAR CAROLE PAUFIQUE

ÀL’HEURE DE LA BEAUTÉ selfisée et de ses posts en live, une femme sur deux est tentée de sauter le pas, selon un sondage Ifop/Filorga. Le déclic ? « Bien souvent, un tournant personnel, explique le Dr Nelly Gauthier, médecin esthétique. Un miroir pas très tendre, un nouveau job, une nouvelle romance… On se sent moins jeune, moins belle, et on décide d’utiliser ce joker esthétique. » Pour ces premiers pas, il faut de la douceur et miser sur des techniques soft et standardis­ées qui ont fait leurs preuves.

JE VEUX

UN REGARD DÉFATIGUÉ

Avec ses vingt ans de recul, la toxine botulique (Vistabel, Azzalure, Bocouture) reste le traitement star et le premier motif de consultati­on : six actes sur dix.

ÇA SERT À QUOI ? Selon le Dr Nelly Gauthier, « le Botox est le traitement le plus simple et le plus efficace pour traiter les rides d’expression du front, de la patte-d’oie ou entre les sourcils, qui donnent l’air sévère, soucieux ou fatigué. »

SON MODE D’ACTION : diminuer la contractio­n du muscle pour détendre et lisser les rides. Quelques points minutieuse­ment dosés suffisent à raviver et embellir le regard.

LA PREMIÈRE SÉANCE : après l’applicatio­n éventuelle d’une crème anesthésia­nte, le médecin injecte des micro-gouttes sur les zones ciblées. L’acte est rapide, peu douloureux.

LES SUITES : de petites marques rouges qui disparaiss­ent en quinze minutes, de rares bleus, mais jamais d’oedème. Les résultats s’installent en trois à quinze jours et durent entre trois et six mois.

LE PRIX : à partir de 300 €. NOTRE CONCLUSION : le front bloqué, les sourcils à la Méphisto, le regard figé… Ça, c’était avant la French touch, ce naturel à la française qui promet des retouches ultra-discrètes sans paralyser le muscle.

JE VEUX

UN TEINT PLUS CLAIR

« Je ne traite jamais les rides sans avoir d’abord traité les taches pigmentair­es pour uniformise­r et illuminer le grain de peau. Car ces ombres vieillisse­nt sensibleme­nt le visage », rappelle le Dr David Modiano, médecin esthétique. L’outil de prédilecti­on ? La lumière intense pulsée (IPL).

ÇA SERT À QUOI ? À effacer taches et ombres pour unifier la peau et, donc, rajeunir les traits. « La lumière intense pulsée, ou lampe flash (Ellipse MultiFlex), offre les mêmes résultats que le laser pigmentair­e, mais cette technologi­e permet également de traiter les rougeurs et d’améliorer la texture cutanée, car elle stimule aussi les fibroblast­es », explique le médecin.

LA PREMIÈRE SÉANCE : l’appareil envoie une énergie lumineuse sur le pigment de mélanine pour le fragmenter, sans léser la peau. On ressent comme un coup de chaleur largement supportabl­e.

LES SUITES : la peau reste rouge et échauffée pendant quelques heures, mais on peut se maquiller immédiatem­ent. Puis la tache fonce et forme une petite croûte qui tombe en dix jours, sans laisser de cicatrice. Une séance suffit à éliminer jusqu’à 80 % des taches. Un traitement idéal en hiver, sur peau débronzée, avec éviction solaire deux mois après la séance. LE PRIX : 220 € la séance.

NOTRE CONCLUSION : le b.a.-ba de l’éclat. L’IPL et le laser restent des techniques maîtrisées et sécurisées. Alors qu’avec l’azote liquide, à la cicatrisat­ion plus longue, subsiste toujours le risque de provoquer des petites taches blanches.

JE VEUX UNE PEAU PLUS REBONDIE

« 60 % des femmes associent leur beauté à la qualité de leur peau, qu’elles veulent rebondie, souple et pulpeuse », rapporte le Dr MarieThérè­se Bousquet, médecin esthétique. Pour répondre à ce nouveau Graal, la dernière génération de traitement­s, à base d’acide hyaluroniq­ue très fluide (Juvéderm Volite, Restylane Skinbooste­r), redonne du galbe et du plump à l’épiderme.

ÇA SERT À QUOI ? « À réhydrater en profondeur, rapidement et pour longtemps, quand les crèmes ne suffisent plus, explique le Dr Nelly Gauthier. L’objectif est de recréer un matelas d’eau qui repulpe la peau sans volume, la défripe et atténue les ridules. » À 35 ans, c’est le geste de prévention par excellence, pour conserver sa fraîcheur cutanée et retarder les injections volumatric­es.

LA PREMIÈRE SÉANCE : le praticien injecte l’acide hyaluroniq­ue dans la zone froissée : lèvre supérieure, joues, front, cou, décolleté… Grâce à la présence d’un anesthésia­nt dans le produit, l’injection est peu douloureus­e.

LES SUITES : de possibles petits bleus mais pas d’oedème. Immédiatem­ent, la peau est plus lisse, plus dense, comme retexturée. Le résultat dure au minimum six mois.

LE PRIX : à partir de 300 €. NOTRE CONCLUSION : l’injection repulpante est un premier pas ultrasoft, sans risque de surcorrect­ion ni de modificati­on des volumes.

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