Âme en perdition
Laurence Peyrin retrace le parcours d’une femme traumatisée qui, pour mieux se retrouver, décide de disparaître.
Modesto, Californie, 1976. Joanne, 36 ans, incarne la femme comblée. Mariée à Thomas, son amour de jeunesse, elle mène une vie bourgeoise épanouie, dans la demeure familiale où elle élève leurs deux enfants. Le tableau idyllique vole en éclats le jour où elle est agressée en sortant de la bibliothèque. Coups, insultes. La violence de l’attaque fracasse les certitudes de Joanne et l’entraîne dans un abîme sans fond. Colère, incompréhension, troubles de la personnalité. Joanne ne se reconnaît plus, plongée dans les ténèbres de délires paranoïaques jusqu’à inspirer la peur à sa famille. C’est le point de non-retour. Joanne décide de partir pour le bien de ceux qu’elle aime.
« Qu’est-ce qui fait qu’un jour quelqu’un décide de disparaître ? » En cherchant à comprendre ce qui pousse certains à tout quitter et à choisir le suicide social, Laurence Peyrin esquisse dans Les Jours brûlants un subtil portrait de femme, aux traits délicats et pudiques. Traumatisée, Joanne échoue et se perd à Las Vegas pour mieux se retrouver. Au fil de ses errances dans la ville du péché, elle rencontre d’autres âmes perdues, bouleversantes, qui peinent à refaire surface. Le récit d’une souffrance psychique et d’une résilience. La romancière conclut: « Alors, s’il faut en tirer un simple voeu, même s’il est cucul la praline, ce sera celui-là: soyons attentifs aux autres, et bienveillants. »
LES JOURS BRÛLANTS LAURENCE PEYRIN (CALMANN-LÉVY)