«Quant à M. Navalny, il est décédé. Oui, il est décédé, c’est toujours un événement triste, mais nous avons eu d’autres cas où des personnes en prison sont décédées.»
Sans surprise ni opposants dans les urnes, Vladimir Poutine a été réélu dimanche. Après sa victoire, le président russe a livré un discours offensif sur son pays, Alexeï Navalny et la guerre en Ukraine. Il a notamment livré son analyse du scrutin, dans lequel il a triomphé (87,3 % des voix) : «Nous avons beaucoup de tâches concrètes et importantes à accomplir. Les résultats de l’élection témoignent de la confiance des citoyens du pays et de leur espoir que nous ferons tout ce qui est prévu.» Vladimir Poutine est également revenu, à sa manière, sur la mort d’Alexeï Navalny, en le nommant pour la première fois en public. Lorsque l’idée d’échanger l’opposant contre «certaines personnes qui se trouvent dans des établissements pénitentiaires dans les pays occidentaux» a été soulevée, il était «d’accord», a affirmé Poutine. Qui a ajouté : «Il n’y avait qu’une condition : que nous l’échangions pour qu’il ne revienne pas.»
En ce qui concerne l’invasion russe de l’Ukraine, Poutine a jubilé, alors que la contre-offensive ukrainienne de l’automne, préparée y compris par Washington, s’est soldée par un échec avec de lourdes pertes et des gains territoriaux faméliques pour Kyiv. «Dans l’ensemble, l’initiative appartient entièrement aux forces armées russes et, dans certaines régions, nos hommes sont en train de faucher l’ennemi.» Reste que, selon les dernières estimations du ministre britannique de la Défense, fin janvier, 350000 soldats russes seraient morts depuis le début du conflit, et que les gains tactiques de l’armée russe restent mesurés.