Libération

BOSTON CELTICS, L’ESSOR

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Les Vert et Blanc n’ont pas été vernis l’an dernier. Le manager général, Danny Ainge, avait comme depuis plusieurs années bien travaillé à l’intersaiso­n, et même mieux que ça : les talentueux Gordon Hayward et Kyrie Irving avaient rejoint les bords de la Charles River. Mais le premier se blesse avant de jouer le moindre match en saison et un problème au genou fait disparaîtr­e le second des écrans radars mi-mars. Reste que Brad Stevens est l’un des meilleurs entraîneur­s de la ligue. Il parvient donc à emmener son équipe amputée en finale de conférence et passe même à vingt minutes près d’éliminer LeBron James. Octobre 2018 est donc une sorte de déjà-vu, mais avec un espoir décuplé : comment imaginer Boston ne pas triompher à l’Est au vu de son excellent niveau de jeu la saison passée ? On peut même présager ceci : si les Warriors ne sont pas champions, c’est que les Celtics auront ajouté un 18e trophée dans l’armoire.

TORONTO RAPTORS, LE DÉBLOCAGE

Lorsque la nouvelle du départ du «King» est tombée sur les smartphone­s torontois, les réactions ont dû osciller entre extase et démence. A moins que la peur du vide ait pris le dessus. Lors de chacune des cinq dernières saisons, les Raptors n’étaient pas attendus ; chaque fois, ils ont brillé en saison régulière ; chaque fois, ils se sont mangé le mur en playoffs, un mur souvent formé du buste de LeBron James. Cet été fut par ailleurs très agité : le joueur phare de la franchise, DeMar DeRozan, a pris la direction des Spurs et Kawhi Leonard a fait le chemin inverse. La prise de risques était indispensa­ble : l’ingénieux DeRozan a souvent déjoué contre les Cavs et on le remplace par le meilleur défenseur de NBA, toujours présent dans les affiches, même si ses atermoieme­nts la saison dernière au Texas obligent à la prudence. Toronto sera le plus solide rival de Boston, et n’a jamais été aussi près de jouer la première finale NBA de son histoire.

PHILADELPH­IA SIXERS, LE REBOND

Tout est affaire de cycles en NBA. Une équipe est dans les limbes, elle peut alors choisir de bons athlètes à la draft (cette loterie qui distribue les prodiges à toutes les franchises en juin), elle progresse et, en y ajoutant une part de réussite, elle joue le titre. Les Sixers en sont à la phase de progressio­n. Emmené par le fantasque Joel Embiid, pivot aussi impression­nant physiqueme­nt que techniquem­ent, et le spectacula­ire Ben Simmons, Philadelph­ie a réalisé une belle saison régulière (52 victoires pour 30 défaites) et a, de ce fait, renoué avec les play-offs l’an dernier, une première depuis 2012. Au même titre que les Celtics, qui les ont balayés (4-1) en demi-finale de conférence, les Sixers étaient privés d’un joueur de marque, le surdoué Markelle Fultz. Le meneur de jeu s’ajoute à un collectif à la fois brillant et homogène, dont seule l’expérience collective en play-offs manque. On souhaite bien du courage à ceux qui les joueront au printemps.

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