Les Informations Dieppoises

L’enfant avait été grièvement mordu par un chien

Un enfant de 11 ans avait été grièvement blessé par un chien en mai 2016 à Criel-surMer. Le propriétai­re a été condamné à 1 500 € d’amende.

- M. DS.

Il a tout juste eu le réflexe de se protéger le visage avec son bras droit. Mais ce 16 mai 2016 à Criel-sur-Mer, cet enfant de 11 ans n’a rien pu faire pour éviter de se faire attaquer par un labrador croisé de 60 kg.

Ce jour-là, il est 19 h 50 et l’enfant se trouve sur la voie publique où il fait du vélo avec un ami, le fils du propriétai­re du chien. Ce dernier rentre alors son vélo dans la cour de sa maison, mais il referme mal la barrière de la propriété et le chien en profite pour se sauver. Il se jette sur la jeune victime, la blessant grièvement à son bras droit.

Une clôture et un chenil

Face au tribunal correction­nel de Dieppe ce mardi 4 juillet, le propriétai­re du chien explique qu’il a pris toutes les précaution­s nécessaire­s vis- à- vis de son chien : une clôture d’1,82 m entoure sa maison et un chenil a été aménagé à l’arrière de la propriété. Chenil où le chien est mis à l’abri dès que des invités ou des personnes étrangères franchisse­nt la barrière de la maison.

Mais ce jour-là, il n’y avait personne d’inconnu dans la maison, le chien se trouvait donc libre dans le jardin. Ce qui fait dire à la défense qu’il n’y a pas eu de faute délibérée de la part du prévenu. Elle demande la disqualifi­cation des faits en délit contravent­ionnel.

Une lecture du dossier un peu différente pour le procureur tout comme pour la partie civile : car le chien a déjà agressé le propre fils ainsi que la belle-fille du propriétai­re, et les voisins en avaient peur. « Ce chien était un molosse, il n’était pas vacciné et ne portait pas de muselière » remarque le procureur qui réclame trois mois de prison avec sursis et l’interdicti­on au prévenu d’avoir un nouvel animal avant trois années.

La partie civile réclame une expertise pour l’enfant qui, depuis les faits, présente des troubles de la personnali­té. « Il devient de plus en plus agressif dès qu’il est mis à mal » explique l’avocate. La maman évoque également des cauchemars et une prise de poids de son enfant anormale.

« Pas d’infraction pénale »

Pour la défense, il n’y a pas d’infraction pénale : l’animal n’était pas répertorié dans la catégorie des chiens dangereux, il n’y avait donc pas d’obligation de cours de dressage, de port de muselière ni même de vaccin.

Le tribunal a entendu la défense : les faits ont été disqualifi­és en délit contravent­ionnel. Le prévenu a donc été condamné à 1 500 € d’amende dont 500 € avec sursis.

Il devra en outre verser 2 000 € d’indemnité prévisionn­elle pour l’expertise médicale de l’enfant et prendre en charge les frais de justice de la partie civile à hauteur de 800 €.

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