Des parrains pour la famille Alausa
Lundi soir, le 7 novembre, la famille nigériane menacée d’expulsion a bénéficié du soutien de parrains républicains, des élus et des citoyens.
« Je comprends la légitime émotion de tous, et surtout des jeunes, qui se mobilisent pour la famille Alausa, souligne Sébastien Jumel, le maire. Une humanité et une solidarité qui ne doit connaître aucune limite » . Ce lundi 7 novembre a été placé sous le signe du symbole avec un parrainage républicain pour les trois enfants de la fratrie Alausa : Rukayat, Fatimat et Abdulmuiz.
Cette famille est menacée par une OQTF ( obligation de quitter le territoire français). Pourtant Noimat, la maman, et ses trois enfants sont à Dieppe depuis trois ans. Fatimat, l’aînée est scolarisée au lycée Ango, Rukayat au collège Braque et le plus jeune, âgé de trois ans, est à l’école Thomas.
Engagement citoyen
« Nous avons souhaité les placer sous la protection républicaine des élus et de citoyens, reprend Sébastien Jumel. Les autorités ont été saisies et j’espère qu’elles re- connaîtront le caractère inhumain d’une OQTF » . Fatimat est parrainée par Daniel Demanneville et Florent Bussy, Rukayat par Emmanuelle Caru-Charreton et Anne Blossevillet Abdulmuiz par Catherine Demanneville et Elodie Anger. « Ils ont été placés sous le parrainage conjoint de la municipalité et des citoyens », ajoute le maire. Montrant ainsi leur soutien à la famille Alausa. Mais en quoi consiste exactement ce rôle de parrain ?
« C’est symbolique, explique l’adjointe Emmanuelle CaruCherreton. C’est important pour nous que ces enfants restent en France et surtout qu’ils puissent poursuivre leur scolarité. C’est un engagement citoyen » .
Pour Florent Bussy, professeur de philosophie au lycée Ango, c’est aussi un moyen de soutenir scolairement Fatimat qui sera en terminale l’année prochaine. « Elle peut venir me voir en cas de difficultés, précise-t-il. Mais aussi, si elle a des besoins particuliers, des angoisses… » . La famille Alausa n’a toujours pas de nouvelle de la sous-préfecture. « Nous sommes rassurés par ces parrains, nous avons un soutien » , explique Fatimat.
Un rassemblement de soutien a eu lieu mercredi, à 10 h 30, devant la sous- préfecture de Dieppe (voir ci-dessous).