Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)

Les secrets d’une viande de qualité

Le 7 octobre aura lieu la Fête du boeuf à L’Aigle, l’occasion de rencontrer et d’interviewe­r son organisate­ur : Jean-François Portmann, éleveur à Neaufles-Auvergny (Eure).

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Jean-François Portmann, organisate­ur de la fête du boeuf est négociant/éleveur/engraisseu­r depuis plus de vingt ans, et sur le site de Neaufles-Auvergny depuis dix ans. Mais il a baigné dans ce milieu depuis tout petit car chez les Portmann, c’est une affaire de famille… Son père, son grand- père, et ses deux frères étant du métier.

Mais ce n’est pas un éleveur « comme les autres » , puisqu’être éleveur de bête de forme, c’est élever de la viande haut de gamme pour les boucheries. Un secteur de niche qui lui permet de mieux affronter la crise du monde agricole que beaucoup d’exploitant­s connaissen­t. Car rien dans la qualité de l’animal n’est laissé au hasard « il faut aller dans les détails, pour leur confort, leur bien-être » , explique JeanFranço­is. En comparaiso­n, ses vaches sont comme des sportives de haut niveau, il faut donc prendre soin d’elle comme des athlètes. « Il faut les laver régulièrem­ent, qu’elle n’ait pas de crasse sur le dos, les masser… » . Ainsi, la viande n’a pas la même qualité chez les bêtes de forme. « Il y a des morceaux tendres dans celles-là alors que non dans d’autres, tout le dos par exemple » , et elles vivent jusqu’à trois ans dans le pré.

Autre exemple, les pattes sont taillées pour ne pas qu’elles souffrent. Les vaches qui ne s’entendent pas sont triées « pour éviter le stress » .

Elles sont nourries à base de graine de lin pour engraisser un peu les muscles, ce ne sont pas des vaches comme les autres « il y a un potentiel génétique (la finesse des os, la bonne qualité du cuir) au départ, elle sont plus fragiles au vêlage, on n’est pas toujours sûr du retour sur investisse­ment »

Il possède un cheptel de 80 bêtes, principale­ment de la rouge des prés, « une bête recherchée pour la viande, c’est ce qui correspond le mieux à notre région » . Généraleme­nt les bêtes sont achetées jeunes et élevées ici, il les achète petites en Pays de Loire, en Anjou particuliè­rement. Même si c’est son métier, il y a tout de même un attachemen­t, une relation particuliè­re avec l’animal. « On est obligé de bien les aimer pour la qualité de la viande, mais on sait comment ça finit » .

Potentiel génétique

Ce fut une demande de la mairie de L’Aigle à Jean-François Portmann d’organiser cette Fête du boeuf « Ça fait écho quand on parle de concours à L’Aigle » . Le but étant durant cet événement de montrer un « élevage heureux aux gens. Ils sont un peu déconnecté­s de la nature alors qu’ils sont en campagne » .

Les origines du concours

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