« C’est un secret pour personne, pour récolter ce qu’on a semé, il faut 2 mandats… »

A Adélaïde en Australie, alors qu’il débriefait la mission qu’il a conduite en Asie pendant quelques jours, Hervé Morin n’a pas fait mystère de ses intentions confirmant ce qui n’est un secret pour personne : il sera bien candidat en 2021.

A l’heure de dresser le bilan de la mission qu’il a conduite en Asie du 28 octobre au 4 novembre dernier, Hervé Morin n’a pas caché ses intentions pour la suite. « Ce que je disais au Consul Général et au Recteur dans la voiture qui nous ramenait à l’aéroport, en fait c’est qu’il faut deux mandats… Un mandat pour semer, et un mandat pour récolter les fruits de ce que nous avons semé, car c’est très long. Il faut la même volonté en permanence pour faire avancer les choses. Si vous changez de Président, si vous changez de majorité, vous n’êtes pas sûr que l’élan puisse durer… »

Ajoutant, « c’est un secret pour personne, j’adore ce que je fais au quotidien à la tête de la Région » l’ancien ministre reconnaît évidemment avoir envie d’être candidat à sa propre succession en 2021.

Pas de scoop en l’occurrence dans l’évocation de son avenir « car bien évidemment je n’ai pas envie de laisser à d’autres la chance de récolter les fruits de ce que j’aurai semé. A moins bien sûr que j’ai un truc dans la vie qui m’amène à regarder les choses différemment.

« Ce qui compte, c’est la persévérance. Ce que l’on a engagé, c’est un truc de marathonien, en tout cas au moins un truc de coureur de fond… ».

Morin « l’homme pressé » multiplie les initiatives, les actions comme les coups de com, il sait que tout ce qu’il engage n’aboutira pas car la réussite à 100 % n’existe pas. Mais il veut avancer, déployant la même énergie pour vendre le beurre d’Isigny dans une boutique de Corée que pour persuader l’ancien secrétaire général des Nations Unies de venir en Normandie pour assister au Davos de la Paix.

Il bosse pour la Normandie et les Normands, avec son schéma et son mode d’action un peu fonceur, quitte à prendre des coups au passage. Mais le vieux routier de la politique qu’il est n’a pas peur des coups. Il encaisse. Et les rend volontiers.

Ce qui est clair aujourd’hui, c’est qu’il a décidé de faire de la Normandie « une Région Monde » et qu’il sera bien présent sur la ligne de départs des prochaines élections régionales.