Excès de vitesse pour éviter un contrôle
La Ferté Macé. Le 22 août 2016 à la Ferté Macé, les gendarmes tentent de contrôler un scooter, mais celui-ci ne s’arrête pas, il franchit des stops, des lignes blanches, prend des sens interdit. Les militaires, par souci de sécurité cessent la poursuite. Mais un peu plus tard, il croisent à nouveau le même engin et parviennent à l’intercepter.
Sa pilote, une fertoise de 30 ans est interpellée et son scooter immobilisé. A peine sortie des locaux de la gendarmerie, elle reprend possession de son
engin « ça me faisait ch… de repartir à pieds » dira-t-elle. Repérée le lendemain à bord de sa machine, elle refuse à nouveau de s’arrêter.
A la barre, la jeune femme répète ce qu’elle a dit lors de la procédure à savoir qu’elle ne s’est pas arrêtée lors du premier contrôle car elle savait que la plaque d’immatriculation n’était pas bonne « c’était pour éviter la contravention » avoue-t-elle. Elle précise qu’elle a dû racheter un cyclomoteur ensuite pour pouvoir aller travailler.
Son casier judiciaire supportant plusieurs mentions pour outrages ou refus d’obtempérer, elle répond au tribunal qu’elle a vite tendance à s’énerver, précisant qu’elle n’est calme que lorsqu’elle travaille.
Selon Yves Couroux, le cas de la prévenue est un peu particulier . En effet, il assez rare, selon lui, de maltraiter l’institution de façon aussi délibérée et il ajoute qu’elle n’a que faire de l’autorité. Il rappelle la conduite dangereuse de la mise en cause qui roulait à 70 kilomètres par heure dans les rues de la Ferté Macé mettant en danger piétons et automobilistes. Décrivant son comportement inadmissible et ajoutant qu’elle a déclaré lors de son audition qu’elle n’a jamais passé son permis de conduire au motif qu’elle ne l’aurait pas gardé vu sa conduite, il requiert de l’emprisonnement ferme, la confiscation du scooter et deux peines d’amende.
La mise en cause est condamnée en deçà des réquisitions. Elle écope d’une peine de six mois d’emprisonnement dont quatre mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve de 24 mois avec obligations de soins et de travail et de deux amendes de 250 €.