On ne rentre plus !
Roman. C’est la fin de l’été, il est l’heure de rentrer, Bison fûté est chaud comme une baraque à frites sur l’A6 le dernier week-end d’août, la journée est censée être « noire de noire »… Mais sur la route : personne. Péages déserts, gares en sommeil, aéroports vides. Apparemment, les 11 millions de vacanciers ont changé d’avis. Cette année, rentrée buissonnière pour tout le monde. « Très amusant », pensent le gouvernement, les patrons, les profsrofs sans élèves et les malheureux qui débronzent onzent devant leurs écrans. Sauf que ça dure. re. Fainéantise, déprime, me, angoisse du terrorismeorisme et/ou de l’année e électorale qui vient, burnout général ou révolution, c’est quoi, au juste, ce phéno--
mène ? A Paris, on s’agace. Pas mieux dans les spots de vacances, bondés, sous-équipés, inappropriés, en pénurie d’eau et de nourriture et qui ont désormais plus l’air de blocs communautaires soviétiques – voire de camps de réfugiés – que d’agréables villages côtiers hors saison. Dans ce petit chaos national, c’est Michel, fonctionnaire transparent du ministère des Transports (se rêve romancier mais rédige les messages des panneaux lumineux des autoroutes), qui se voit chargé de négocier avec les « grévistes » en maillot de bain. C’est une f fable sociale, une fiction fr fraîche et croquignolette sur le triste état du mor moral français, une satire à la manière des anciens anciens, délicieuse et moqueuse,m fau faussement joy joyeuse
« «L La rentrée n’auran’a pas lieu », de Stéphane BenhamouB (Don( Quichotte, 176 p., 16,90 €).