Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Un bras-de-fer qui se termine gagnant-gagnant
Il y a quelques jours déjà, un préavis de grève avait été déposé sur le site TRIGONE par les agents (CGT) qui avait mis en avant le pouvoir d’achat et les conditions de travail. En fait, ils revendiquaient « 150 euros net mensuels de primes et une réduction du temps de travail pour les agents, compte tenu de l’augmentation du coût de la vie ». Dans l’optique d’une négociation une délégation syndicale avait rencontré Francis Dupouey, président de TRIGONE, et Jean-Christophe Verges, directeur. Francis Dupouey reconnaissait que ces revendications semblaient légitimes : «Néanmoins, cette demande de 150 €/mois n’est pas possible : cela engendrait un coût total de 400 000 €/an à Trigone. Nous n’avons pas les moyens d’accéder à cette demande. La hausse de 3,5% des salaires des fonctionnaires imposée par l’État représente déjà une somme de 150 000 € pour le syndicat mixte.». Cela dit, la direction de TRIGONE donnera une base de négociation qui se déclinait en 4 propositions :
- une augmentation en moyenne de 60 € nets mensuels par agent (la collectivité ajouterait pour cela une augmentation de 3,5% de l’IFSE à la hausse du point d’indice de 3,5% déjà imposée par l’État)
- une anticipation à 2023 de la participation de Trigone à la mutuelle santé des agents, initialement prévue en 2025
- une reconduction de la prime de 100€ par agent en fin d’année
- et l’ouverture d’un aménagement du temps de travail (dans le cadre de la régularisation du temps de travail).
La réponse est tombée ce début de semaine : le préavis de grève était levé, tous les salariés ayant validé les avancées obtenues « même si ce n’est pas le Pérou... ». «Avec ces mesures, nous avons surtout voulu favoriser les agents de catégorie C qui ont les plus petits salaires », assure Francis Dupouey, président de Trigone, qui estime « dans cet accord, tout le monde y trouve son compte».