Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Non aux fermes-usines !
Non à la ferme des 800 veaux de Roquelaure ; Oui à une agriculture de qualité et de proximité
« Bien Vivre dans le Gers » et la Confédération paysanne du Gers vous invitent à un rassemblement le 1er juin 2018 à 12 H 30 devant la Préfecture à Auch pour un grand pique-nique participatif afin de demander à Mme la Préfète le rejet de ce projet. Nous refusons l’implantation dans le Gers, comme partout en France, d’unités industrielles de productions animales destructrices de l’environnement et ne correspondant pas aux besoins des paysans et de la population. Le projet à Roquelaure d’un centre d’engraissement hors sol de 800 veaux destinés à l’exportation est une initiative désastreuse d’agriculture industrielle, à l’opposé d’une agriculture de qualité et de proximité. Cette ferme-usine serait la plus importante en termes de capacité dans le département. L’examen du dossier montre qu’il s’agit d’une opération financière et non d’un projet agricole. L’origine des veaux (Cantal ?), tout comme leur destination (Maghreb ?) sont imprécises, tout comme leurs conditions d’engraissement. Aucun emploi n’est créé, mais combien d’emplois seront détruits ailleurs ? Ce projet n’offre aucune plusvalue au Gers, que ce soit en termes d’emploi ou de développement mais bien au contraire, un bilan négatif au niveau de l’environnement, du bien-être animal et des nuisances pour les riverains. Ce choix d’une agriculture productiviste sans producteur est très néfaste pour l’image de notre département, son tourisme et ses productions de qualité. A l’heure où les agriculteurs gersois se battent pour défendre des élevages extensifs à l’herbe sur des fermes exclues du zonage défavorisé, il serait aberrant d’autoriser ce centre industriel destructeur pour nos filières de qualité. Sous couvert d’une prétendue compétitivité, l’agrandissement et la concentration de ces structures sont présentés comme inévitables et on constate en France une augmentation du nombre de ces fermesusines. Dès 2011, nous nous sommes opposés dans le Gers, aux élevages industriels de poulets et nous continuons à demander la fermeture du site de Lannepax. Pourtant des solutions existent, avec une agriculture plus favorable à l’agro-écologie, au développement des filières de proximité, à une alimentation responsable et de qualité, tout en garantissant des revenus corrects aux agriculteurs et en créant des emplois.
Le Collectif