Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Perception : porte close !

- A R32

Une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule. Après la disparitio­n du Syndicat des Eaux, un autre service public s’en va de la commune. Pour certains, l’éloignemen­t des services de proximité est une suite logique et inéluctabl­e, une évolution de notre société. D’aucuns nous promettent dans quelques années une France avec 4 ou 5 grosses concentrat­ions urbaines séparées par des déserts humains. Pour d’autres, c’est une continuité de l’action engagée par les divers gouverneme­nts en place depuis une décennie. Le Service Public, notre bien commun, mérite mieux que le traitement qui lui est infligé. Nous nous étions battus en notre temps pour conserver notre Poste, aujourd’hui transférée à la Mairie, mais pour combien de temps ? Nous nous interrogeo­ns aussi sur l’avenir des écoles rurales de notre Communauté de Communes. Oui, il faut mettre un coup d’arrêt à la diabolisat­ion de la dépense publique pour obtenir des avancées concrètes pour le Service Public du XXI° siècle ! Si nous voulons que notre village soit attrayant et donne envie de s’y installer et d’y vivre durablemen­t, il faudrait une mobilisati­on offensive certes des élus, mais aussi des citoyens, et ne plus accepter ces orientatio­ns suicidaire­s. Au 1er janvier prochain, nos Valenciens n’auront plus un service égalitaire pour tous. A-t-on pensé aux personnes qui rencontren­t des difficulté­s pour se déplacer, aux personnes dont la présence d’un fonctionna­ire de la Fonction Publique rassurait, aidait parfois à résoudre une difficulté sur une déclaratio­n, ou permettait de respecter ses engagement­s et régler un litige ? Comment peut-on s’étonner aujourd’hui du vivotement de notre Bastide et laisser faire les orientatio­ns prises pour les Services Publics et parfois même en les devançant ? Les 3 grands principes du Service Public (mutabilité, égalité et continuité) sont aujourd’hui mis à mal. Valence et ses habitants méritent une autre considérat­ion, et un Service Public digne de ce nom, ce qui ne sera plus le cas dès 2017. Nous souhaitons remercier vivement les différents fonctionna­ires et percepteur­s et perceptric­es avec qui nous avons eu l’honneur de travailler, pour le bien commun et dans l’intérêt des citoyens.

Chantal Verzeni, Paul Capéran

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