Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Perception : porte close !
Une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule. Après la disparition du Syndicat des Eaux, un autre service public s’en va de la commune. Pour certains, l’éloignement des services de proximité est une suite logique et inéluctable, une évolution de notre société. D’aucuns nous promettent dans quelques années une France avec 4 ou 5 grosses concentrations urbaines séparées par des déserts humains. Pour d’autres, c’est une continuité de l’action engagée par les divers gouvernements en place depuis une décennie. Le Service Public, notre bien commun, mérite mieux que le traitement qui lui est infligé. Nous nous étions battus en notre temps pour conserver notre Poste, aujourd’hui transférée à la Mairie, mais pour combien de temps ? Nous nous interrogeons aussi sur l’avenir des écoles rurales de notre Communauté de Communes. Oui, il faut mettre un coup d’arrêt à la diabolisation de la dépense publique pour obtenir des avancées concrètes pour le Service Public du XXI° siècle ! Si nous voulons que notre village soit attrayant et donne envie de s’y installer et d’y vivre durablement, il faudrait une mobilisation offensive certes des élus, mais aussi des citoyens, et ne plus accepter ces orientations suicidaires. Au 1er janvier prochain, nos Valenciens n’auront plus un service égalitaire pour tous. A-t-on pensé aux personnes qui rencontrent des difficultés pour se déplacer, aux personnes dont la présence d’un fonctionnaire de la Fonction Publique rassurait, aidait parfois à résoudre une difficulté sur une déclaration, ou permettait de respecter ses engagements et régler un litige ? Comment peut-on s’étonner aujourd’hui du vivotement de notre Bastide et laisser faire les orientations prises pour les Services Publics et parfois même en les devançant ? Les 3 grands principes du Service Public (mutabilité, égalité et continuité) sont aujourd’hui mis à mal. Valence et ses habitants méritent une autre considération, et un Service Public digne de ce nom, ce qui ne sera plus le cas dès 2017. Nous souhaitons remercier vivement les différents fonctionnaires et percepteurs et perceptrices avec qui nous avons eu l’honneur de travailler, pour le bien commun et dans l’intérêt des citoyens.
Chantal Verzeni, Paul Capéran