Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Rencontre avec le nouveau sous-préfet de Béziers Christian Pouget
Après sa prise de fonction officielle aux monuments du Plateau des poètes, Christian Pouget a reçu les journalistes locaux lundi 12 octobre en fin d’après-midi.
Tout juste arrivé de la région parisienne, où il occupait le poste de Secrétaire général de la Préfecture des Hauts de Seine depuis deux ans, le nouveau sous-préfet de Béziers connait parfaitement les rouages de sa fonction, puisqu’il a effectué toute sa carrière soit en administration centrale soit dans des postes territoriaux à des responsabilités de directeur de cabinet ou serétaire général de plusieurs préfectures à Chartres, Aurillac, Tours ou Nanterre, son précédent poste.
Agé de 51 ans, marié, deux enfants de 20 et 17 ans restés à Paris, Christian Pouget est entré au ministère de l’Intérieur en 1987 comme atta- ché, après des études à Sciences Po, a gagné principalement ses galons dans ce ministère pendant 15 ans, avant d’être promu sous-préfet en 2002. C’est son premier poste comme sous-préfet dans un arrondissement. La fermeté souriante ? Le quotidien la Nouvelle République, a lors de son passage à Tours, surnommé Christian Pouget «la fermeté souriante», un qualificatif largement repris par mes confrères locaux, allant directement au coeur de leur obsession «On dit que vous avez été nommé à Béziers en mission ?», sous-entendu qui veut dire : êtes-vous là pour vous occuper de Robert Ménard ? Une rumeur que le nouveau sous-préfet balaie avec sa fermeté souriante, justement... «Tous les souspréfets sont en mission, nous sommes là, je suis là, pour faire vivre la parole de l’Etat, pour représenter le Préfet et le Gouvernement. Nous ne choisissons pas nos interlocuteurs, ce sont des élus et ils ont été démocratiquement élus...La seule chose qui m’intéresse c’est que les dossiers avancent, je serai un facilitateur, uniquement préoccupé par les intérêts des habitants de mon arrondissement. Ne comptez pas sur moi pour commenter les faits et gestes de telle ou telle personne.. ». Voilà qui est dit, dans le style, circulez, il n’y a rien à voir, certains en sont restés sur leur faim...
Les premiers rendez-vous dans l’agenda ?
« Comme le veut la tradition républicaine, je vais aller me présenter à tous ceux qui font vivre ce territoire, le maire de Béziers tout d’abord avec qui j’ai eu un premier échange cordial tout à l’heure, le député Elie Aboud également, le président de l’agglomération, puis tous les acteurs de l’arrondissement, maires, élus, chefs d’entreprises, associations... Demain je vais visiter le commissariat de Béziers et rencontrer les policiers, puis les gendarmes et peu à peu tous les services de l’Etat que je suis chargé de coordonner, afin de m’assurer que tout le monde tire dans le même sens...Ensuite début novembre, je serai contraint de respecter mon obligation de réserve et de ne plus apparaître en public en raison des élections régionales et ce jusquà la mi-décembre. Ce sera l’occasion pour moi d’étudier les dossiers de fond de l’arrondissement.». Les priorités «J’en vois quatre, même si tout est important et si un sous-préfet doit souvent gérer l’urgence, les crises, voire les catastrophes. La politique de la ville, tout d’abord, avec l’aide aux quartiers prioritaires dans les zones ANRU, la sécurité à Béziers et ses alentours, mais aussi la sécurité routière, l’emploi et la lutte contre le chômage important dans tout l’arrondissement et enfin l’économie agricole. Croyez-moi, je serai dans l’action, pas dans la posture !».