Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Aimer son prochain…
…comme soi-même. Ceux qui ont reçu une éducation religieuse ont souvent entendu ce précepte. Nous avons tous autour de nous quelqu’un qui souffre. Soit physiquement, soit moralement. Séparation, maladie, deuil, accident. La plupart d’entre nous fuyons ces personnes comme si la douleur ou le chagrin étaient contagieux. D’autres font des discours en évoquant la pauvreté, la guerre, la famine dans le monde, argumentant qu’il y a plus à plaindre et il ne faut pas s’écouter. Quelques uns amènent à se sentir responsables de son mal. Tout cela est ridicule et même méchant. La seule attitude juste est d’éprouver et d’exprimer sa compassion. Ce qui veut dire « souffrir avec ». Et puis faire silence et accueillir la parole de celui qui va mal. Et si l’émotion vient, pleurer avec lui. On prend alors sur soi une partie de la peine qui se trouve allégée d’autant. Il ne s’agit pas de jouer au psy. On peut d’ailleurs conseiller à l’autre de consulter des professionnels. On est facilement ému devant un film par le jeu des acteurs qui interprètent une fiction. Et on se défendrait de l’être dans la vraie vie ? Pourtant ce geste, cette main tendue peut être le premier pas vers la guérison. Quand l’occasion nous est offerte, oublions timidité et fausse pudeur et prenons le temps de manifester notre bienveillante attention aux personnes qui souffrent. C’est un trésor miraculeux dont nous disposons et qui non seulement est inépuisable mais qui augmente au fur et à mesure que nous en usons.